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mardi 16 mai 2023

Le "sulfureux" Docteur Fernand Mascaux au service des plus démunis, du P.O.B. courcellois...

Mascaux, Fernand
 
Le futur Docteur Fernand Mascaux est né à Courcelles  le jeudi 23 janvier 1868 à 9 heures du matin. Son père Auguste Mascaux était géomètre (1) et sa mère Amandine Monnoyer était femme au foyer. 
Photo "La Petite Lanterne", 06/03/1986

Fernand, Joseph Mascaux est le cadet d'une fratrie de quatre enfants. Ses sœurs et son frère se prénommaient : Maria (1850-1854), Malvina (1852-) et Auguste (1853-)
 
De son enfance et son adolescence, nous n'avons trouvé aucune trace. Il est à noter que son grand-père paternel Lambert Mascaux exerçait le métier de charbonnier (1). 
 
Fernand Mascaux fit ses études de médecine à l'Université libre de Bruxelles (U.L.B.). Celles-ci terminées,  il revint à Courcelles exercer la médecine générale .
 
Par la suite, il lui fut confié par les autorités publiques les missions suivantes : médecin hygiéniste, médecin-inspecteur des écoles et des denrées alimentaires, médecin de l'Assistance publique. Il fut aussi médecin agréé auprès de la S.N.C.B.
 
Venons en maintenant à l'homme politique : 
 
Quoique issu de la bourgeoisie, le Docteur Mascaux consacra sa vie à la défense des plus démunis. C'est donc tout naturellement qu'il adhéra au P.O.B.
 
Donc membre du P.O.B., il se présenta aux élections communales d'octobre 1885. C'était la première fois qu'une liste socialiste se présentait à Courcelles. Les 13 candidats présents sur la liste furent élus et obtinrent ainsi la majorité absolue et siégèrent seuls  au Conseil communal.
 
Ce fut Floris Lagneaux (2) qui devint le premier bourgmestre socialiste de Courcelles  et Fernand Mascaux occupa la place d' échevin de l’Instruction publique et Officier d’État civil.
 
Lors des élections communales de 1932, le Docteur Mascaux prend ses distances vis-à-vis du parti socialiste courcellois et présente une liste de socialistes indépendants. Il est élu et siège en qualité de conseiller socialiste indépendant lors de l’installation du nouveau Conseil communal en date du 10 janvier 1933. Cependant, il n’apporta pas son concours à l’opposition. Lors de sa prestation de serment, il fit celle-ci en flamand. La seule réaction à son geste provocateur fut l'hilarité générale. Par la suite, il siégera encore à deux reprises au conseil communal avant de donner sa démission le 29 mars 1933. Il fut remplacé par son suppléant Auguste Viatour, gérant du Café des Sports. Pour la petite histoire, ce café se trouvait sur la place Saint Antoine (actuellement occupée par le Monument aux Mineurs).

En 1889, Fernand Mascaux adhère à la Fédération française de la Libre-Pensée.
 
Le mercredi 15 mai 1900, Fernand Mascaux épouse à Newport Mathildis Emma D'haene de neuf ans sa cadette. Nous ne connaissons pas dans quelles circonstances, ils se sont rencontrés mais, le fruit de leur union se prénomma Lucien. 

Nous savons seulement de ce dernier qu'il devint aussidocteur en médecine en 1927 et eut une fille prénommée, née le 21 novembre 1928 Fernande. Celle-ci exerça également la médecine à Courcelles. Elle décédera tragiquement, assassinée par son dernier client le 1er septembre 1987, en son cabinet de consultation à l'avenue Jean Jaurès.

 
En 1901, Fernand Mascaux devint l'officier de santé de la 2ème compagnie d’Infanterie, 1er ban de la Garde civique de Courcelles.
 
Le Docteur Fernand Mascaux avait une réputation sulfureuse (3) auprès de la population bien pensante courcelloise vu ses positions en matière d'eugénique et de contraception. D'ailleurs, il donnait des conférences à ce sujet. En effet, il pensait qu'un des remèdes pour combattre la misère et éviter les conflits armés était la régulation des naissances. Il rejoignait ainsi la pensée de Thomas Malthus dénommée le" Mathulisme" qui préconisait la régulation des naissances par l'abstinence.

Cependant, certains pensaient que cela n'était pas suffisant pour enrayer le taux de natalité et qu'il fallait recourir à un autre moyen : la contraception. L'avortement restant un moyen ultime de recours en cas de nécessité absolue. Ce courant de pensée, créé en Grande-Bretagne en 1886, prit le nom de "néo-malthusianisme". Et,  Fernand Mascaux y adhéra.

C'est pourquoi, ce dernier créa en 1905, le mouvement néo-malthusien belge sous le nom de "Ligue de la Régénération humaine".
 
Afin d'aider son mouvement à propager ses idées, il créera en 1906, la revue "La procréation consciente". Ce mensuel se voulait être l'organe de la "Ligue belge de régénération humaine".
 
Le comité de rédaction de ce périodique était composé de Fernand Kolney, Urbain Gohier, Paul Robin, J. Rahier, Hector Rousseau, Paul Dhelos et Nelly Roussel. Les thèmes abordés étaient les maladies vénériennes, la libre maternité, la procréation volontaire et parfois, l'avortement.
 
L'éditeur-responsable de la revue était une éditrice. Celle-ci s'appelait Emilia Souply(4) et était institutrice à Courcelles. D'après les rapports de police concernant le Docteur Fernand Mascaux, Emilia Souply était sa maîtresse.
 
Suite à l'interdiction du  Ministre des Postes de l'époque d'assurer la distribution de la publication "La Régénération humaine", Fernand Mascaux en fit changer le titre par deux fois. En juillet 1907, la revue prit le titre de "La Vie heureuse" et de "Le Néo-malthusien" en septembre de la même année. Par la suite, la Ligue distribua, tant bien que mal, elle-même la revue.
 
Le Docteur Fernand Mascaux avait des accointances avec les milieux libertaires et anarchiques belges et français dont certains membres appartenant à ces deux milieux faisaient également partie du mouvement néo-malthusien.
 
Il entretenait également des relations très  étroites avec Paul Robin, responsable du mouvement néo-malthusien français.
 
 

De gauche à droite, assis : Paul Robin et le Docteur Fernand Mascaux.

Debout : Eugénie de Bast, Albert Gros, Gabriel Giroud, Fernandez et sa femme, Emilia Souply et Eugène Humbert  (mars 1907)

Outre son action de propagande pour la limitation des naissances, notre cher Docteur avait mis au point deux produits : des cônes préservatifs dits  "Cônes Mascaux" et des dragées destinées à palier les déficiences sexuelles de la gente masculine. Ces produits furent longtemps manufacturés dans un petit atelier situé à Jeumont (France) jusqu'en plus ou moins 1913. A cette époque, certains pharmaciens provoquèrent des incidents en signe de protestation au sujet des propositions commerciales de notre médecin courcellois.
 
Archives de Mme
De plus, 
notre bon docteur écrivait des brochures de vulgarisation sur la limitation des naissances vendues lors de conférences, ... et dans certaines librairies.
 
Collection Luc Heuchon
Les conférences étaient le plus souvent données dans des Maisons du Peuple et connaissaient un certain succès. En effet, le nombre de participants pouvait se chiffrer à 40, 70 voir 100-120 personnes.
 
Elles se faisaient le plus souvent en deux parties. Une première parties s'adressant à tous où, le sujet était abordé dans les grandes lignes (5) et une seconde partie à huis clos destinée aux membres de la Ligue et où, étaient présentés plus explicitement les moyens contraceptifs. Elles se déroulaient le plus souvent sous présence policière
 
Le mouvement néo-malthusien belge resta relativement modeste et cantonné essentiellement dans la partie francophone du pays. Il arrivait parfois qu'Emilia Souply et Fernand Mascaux prennent la parole lors de conférences données dans le Nord de la France.
 
En 1908, le Docteur Mascaux est dénoncé à la police par le curé de Châtelineau sous prétexte qu'une jeune femme mineure avait assisté à une de ses conférences. Notons que l'âge de la majorité à l'époque était 21 ans. Mais, cette jeune femme était mariée et mère de deux enfants et assistait avec son époux à la conférence du Docteur Mascaux .
 
Photo "La Petite Lanterne" 30/01/1985
 
Le 12 décembre 1908, le bon Docteur  Mascaux fut condamné par la Cour correctionnelle de Charleroi à trois ans de prison (dont un mois ferme) non pas pour obscénités et propos à caractère pornographique mais pour présentation, pendant ses conférences, d'images et d'objets jugés obscènes. En effet, les juges à l'époque eurent "l'intelligence" de faire la différence entre propos pornographiques et termes scientifiques afin que leurs sentences ne soient pas matière à contestation en cours d'appel.

Le Cardinal Mercier jubila quand il apprit le verdict. Il écrira à ce sujet "Tout récemment le tribunal correctionnel de Charleroi condamna un misérable qui avait répandu dans le public d'ignobles enseignements anticonceptionnels".

Le dimanche 2 mai 1909 eut lieu à Courcelles en la salle des fêtes de l"'Hôtel de Ville", un  Congrès néo-malthusien sur invitation. Celui-ci débuta mal. En effet, il fut placé sous haute surveillance à l'instigation du sieur Goffin, commissaire de la  police de Courcelles Outre, les policiers communaux, 10 gendarmes était présents pour vérifier si, tous les congressistes possédaient bien une invitation ainsi que leurs noms, adresses et qualités. 

Afin de mettre fin à cela, le Président du Congrès Victor Ernest décide que le Congrès se fera sous forme de conférence publique à laquelle pourra assister le commissaire de police. Vu les circonstances, certains orateurs se défileront discrètement dans les rues de Courcelles en attendant d'être reconduits en début d'après-midi à la gare par les organisateurs du Congrès.

Suite aux événements de la matinée, le Congrès débuta avec une heure de retard. Victor Ernest ouvrit la séance en donnant lecture de la  lettre d'excuses et de soutien de la présidente de la Ligue néo-malthusienne anglaise, Madame Drysdale-Vickery  qui exprime son regret de ne pouvoir être présente étant retenue en Angleterre par d'autres obligations. Suit la lettre de soutien de la Ligue néerlandaise.
 
Deux cent trente-huit délégués de la Ligue étaient présents dans la salle. Plusieurs orateurs se succédèrent à la tribune dans la matinée et condamnèrent l'attitude rétrograde des autorités civiles et religieuses envers la Ligue. Avant l'interruption de midi,  il sera procédé à la nomination des membres du bureau de la Ligue néo-malthusienne belge.  Le Docteur Mascaux est élu président, Victor Ernest , vice-président. Emilia Souply est élue secrétaire  et l'anarchiste belge Émile  Chapelier est élu secrétaire-adjoint avant l'interruption de midi.
 
La reprise du meeting prévue à 15 heures débutera à 16 heures et mille deux cents à mille cinq cents personnes se rendirent au salon communal en soutien à la Ligue. La session de l'après-midi débuta par un concert donné par l'harmonie ouvrière"La Paix" de Courcelles dirigée par le chef d'orchestre gosselien V. Allard.
 
Victor Ernest ouvrira la deuxième partie du meeting en reparlant des événements de la matinée. Emilia Souply lui succèdera à la tribune  et commentera le mandement de l'archevêque de Malines à ses ouailles : " Croissez et multipliez". Avec une grande éloquence, elle répondra à cette ordonnance en rappelant la triste condition de la plupart des familles du milieu ouvrier. Elle brossera un sombre tableau des enfants mourant de faim faute de nourriture, des jeunes mères  recourant à l'infanticide ou à l'avortement.
 
Elle insistera sur le fait que le nombre de ces "crimes", en nette croissance, sont liés à l'augmentation de la misère et à  la surpopulation. Ceux qui provoquent la surpopulation sont en grande part de responsables de la situation.

D'autres congressistes se succèdent à la tribune dont le libéral  M. Van en Haute qui dit en substance que bien qu'il ne partage pas les opinions politiques de certains des orateurs être en adéquation avec les idées prônées par la Ligue car pour lui, c'est essentiellement une question de bonne gestion économique. Ensuite, il dressera un tableau de poursuites judiciaires intentées à la Ligue  et s'insurgera plus particulièrement contre l'action judiciaire intentée à l'encontre du Docteur Mascaux et sa condamnation par le Tribunal correctionnel de Charleroi. 

A noter encore une intervention de François Liard-Courtois, membre de la Ligue français qui prit la parole après avoir été annoncé comme un délégué d'Auvelais. C'est Émile Chapelier qui clôturera le meeting.
 
En octobre 1913, le Docteur Fernand Mascaux devint membre de l'Académie des Sciences d'Italie  pour ses travaux et son engagement pour la cause eugénique.

La même année, il eut maille à partie avec la corporation des pharmaciens concernant ses pratiques commerciales  jugées trop agressives
 
Le 1er août 1914, l'armée allemande envahit la Belgique. C'est le début  d'une période sombre de 4 ans pour la population belge, surtout pour les plus humbles. Le Docteur Fernand Mascaux soigna gratuitement la population courcelloise la plus démunie.
 

En avril 1917, il fit don d'une partie de sa bibliothèque personnelle à l'Administration communale de Courcelles en vue de la création d'une bibliothèque communale.

Après la fin de la première guerre mondiale, il quittera Courcelles pour s'installer à Bruxelles. Square Ambiorix, n° 48.
Cependant, le Docteur Mascaux semble être revenu vivre à Courcelles début des années 30. (voir l'évocation de son parcours politique dans la 1ère partie de l'article paru le mois dernier.
 
Début des années 20, il cessera progressivement son combat pour la cause eugénique suite aux attaques répétées dont, il faisait l'objet de la part de la Justice.
 
Dès 1932, Fernand Mascaux présageât un second conflit mondial et préconisât le morcellement de l'Allemagne.
 
Revenons un instant aux élections communales d'octobre 1932 et au programme électoral du parti de  Fernand Mascaux se présentant en tant que socialiste indépendant.
 
Dans son programme paru dans le feuillet électoral du Parti socialiste indépendant "La Bombe", il est question de baisser les salaires des hauts fonctionnaires qui sont scandaleux par rapport aux salaires des mineurs et des sidérurgistes.

Il est également fait état des émoluments des politiciens : "Nous combattons également les allocations de n'importe quelle sorte allouées aux bourgmestre et  échevins, conseillers provinciaux, députés et sénateurs. Nous estimons qu'on ne doit pas se faire payer pour se dévouer à la chose publique; cela ressemble un peu à la femme qui accorde ses faveurs pour de l'argent. Nous ne voulons pas être de vulgaires marlous".

Le tract s'en prend également à la hiérarchie des administrations publiques : "Nous sommes ruinés, acculés à la banqueroute par tous ces gros fainéants d'administration qui font faire toute la besogne par leurs employés... Si on les laisse faire, ils auront bientôt leur jolie dactylo comme cela se passe dans tous les ministères de Bruxelles....". 
 
Comme on le voit , ce programme électoral ne faisait pas dans la dentelle !
 
De s'en prendre également aux partis traditionnels : "Les vieux partis sont usés; ils sont incapables de remédier à la triste situation actuelle : ils s'entendent d'ailleurs comme les larrons en foire. A Anvers, les catholiques s'allient avec les socialistes. A Bruxelles, les libéraux ont conclu le pacte suivant avec les catholiques : le bourgmestre actuel conservera son écharpe  même si les libéraux perdent la majorité et réciproquement les échevins catholiques resteront échevins quoiqu'il arrive. C'est l'alliance monstrueuse de la carpe et du lapin..."

Viens ensuite le cas de la haute-finance représentée par les banques: "... Ce sont ces bandits qui, lorsqu'ils font tomber les valeurs boursières au plus bas les rachètent et les refilent alors aux gogos souvent décuplées. La Bourse est un véritable jeu de hasard au même titre que les courses hippiques ..." Et d'évoquer le cas du rachat des "Charbonnages du Nord de Charleroi par une banque.

Côté positif du programme : 
- revalorisation des pensions de mineur,
- augmentation immédiates des salaires des mineurs et des ouvriers de la surface,
- fondation de syndicats à fonds réservés à l'assurance au décès et pension viagère sous garantie de l’État.
- création de coopératives où, les marchandises se vendront aux adhérents au prix de gros, trois ou quatre fois moins cher que dans les coopératives actuelles.
 
Également au programme, la limitation des naissances afin d'éviter le chômage et les guerres. In fine à ce point, il est signaler que le Docteur Mascaux a accepté de soigner à titre grâcieux, tous les invalides de guerre du pays et reçu à ce titre, une lettre de félicitations de son A.R. la Comtesse d'Oultremont. Il est à noter qu'il fut membre adhérent de la Section des Invalides de Guerre de Courcelles.

Le désarmement n'est pas oublié. Il est écrit en substance que le désarmement est une utopie : "Tant qu'on n'aura pas  morcellé l'Allemagne, toutes les autres nations d'Europe devront, malgré elles, retées armés jusqu'aux dents. D'accord avec la Russie des Soviets, elle prépare une guerre de revanche..."

Et en écrivant que de la tombe du Soldat inconnu ne sert qu'à entretenir la haine entre les peuples et qu'on ferait mieux d'y installer un tronc pour recueillir des dons servant au confort et à la santé des Invalides de Guerre.

Pour en finir avec la teneur de ce tract électoral, il est également fait état des dépenses des partis en matière de propagande électorale ou autres. Jugées faramineuses, l'idée est qu'en réduisant celles-ci, l'argent épargné profite à la construction d'hospices pour les vieux travailleurs.
Illustration parue dans le tract "La Bombe"
Lors des élections législatives du 27 novembre 1932, Fernand Mascaux se présenta aussi sur la liste des Socialistes Indépendants de de l'Arrondissement de Charleroi. Il recueuillit quelques centaines.

En 1940, lors d'une séance du Conseil communal de Courcelles présidée par A. Adam Bourgmestre (P.O.B.)  mis en place par les autorités allemandes,  le Conseiller communal (P.O.B.) Jules Avaux annonça qu'Hector Mascaux faisait don à la CAP courcelloise d'une somme importante d'argent devant servir à la construction de la Cité Druine avec pour exigence que l'Administration communale de Courcelles d'entretenir le caveau familial de la famille Mascaux se trouvant au cimetière de la localité.
Caveau Famille Mascaux - Cimetière de Courcelles - Photo Luc Heuchon
 
Quant au conseiller communal Alfred Coquette (P.O.B.), il signala  que le Docteur Fernand Mascaux faisait don d'un lot de livres pour la bibliothèque communale.

Par la suite, il retourna exercer à Bruxelles où, nous perdons sa trace. Le Docteur Fernand Mascaux décédera à Jette le 23 juin 1953.

Terminons  cet article par une note gaie. Le Docteur Mascaux semble avoir été naturiste et possédait une seconde résidence du côté de Landelies[SIC]. Un jour, le brasseur De Negry envoie un de ses chauffeurs y effectuer une livraison. Arrivé sur place, le livreur sonne et reste sans voix à la vue du Docteur Mascaux venu lui ouvrir la porte  complètement nu. Chose qui traumatisa le livreur.                                              

Notes : 
(1) Lambert Mascaux (Courcelles, 1769-1844) était ingénieur (des Mines). Il était un des trois concessionnaires de la Société [du charbonnage] de Falnuée avec deux autres membres de sa famille : Jean-Pierre et Joseph.
(2) Floris Lagneaux : Directeur des travaux dans un charbonnage, il sera le premier Bourgmestre socialiste de Courcelles. Une notice biographique lui sera consacrée dans le prochain  le Ki, Kwa, Où...
(3) Les mauvaises langues disaient qu'après avoir mis enceintes les bonnes travaillant pour lui, il les avortait.
(4) Emilia Souply (Courcelles, 01/08/1882 - Pierre-Bénite (France), 03/05/1974). Fille d'Hubert Souply et de Marie-Joseph Evrard, elle milita pour le droit des femmes à décider de l'usage de leur corps. Elle se maria à Paris (19e arrondissement) avec  Léon Ernest Bergere qui décéda en 1937. Emilia se remariera avec Arsène Bergere, le cousin de son défunt mari. Arsène décédera en 1965.  Elle n'eut pas d'enfant.
(5) Pour la première partie, c'était Emilia Souply qui s'y collait avec passion et conviction. La seconde partie étant  plus technique, c'était le Docteur Mascaux qui prenait la parole. 


Sources bio-bibliographiques

Conversations diverses avec Madame Marie-Rose De Negry (Courcelles) et Monsieur Armand J. Deltenre (Mons).

 Belgique active : Brabant, Hainaut

. - Bruxelles : Henri Willem, 1932

. - 582 p. : ill.

. - Fernand Mascaux : p. 103 : ill.


Clersy, E.
Une centenaire à Courcelles en 1885

In La Petite Lanterne,

N° 2266, me 23/01/1985, p. [3], ill.

N° 2267, me 30/01/1985, p. [x], imm.

N° 2271, me 27/02/1986[sic], p.[7], ill.

Defosse, Pol

Dictionnaire historique de la laïcité en BelgiqueFédération française de la libre-pensée

Le citoyen Dr Fernand Mascaux, conseiller communal a
Courcelles-les- Charleroi (Belgique), adhère a la Fédération 

in

"Bulletin mensuel de correspondance des groupes et adhérents fédérés"

. - Paris  : Libre pensée (France), 1896

. -  Fernand Mascaux : p 689

Lemal, Elie

Courcelles, son histoire

. - Marcinelle : Imprimerie La Concorde, 1930, 

. - 183 p. : ill.

. - Fernand Mascaux : pp.179-180 

MCLaren, Angus

Twentieth-Century Sexuality : a history

. - [S.l.] : Wiley-Blackwell, 1999

. - 306 p.

Stengers, Jean

Les pratiques anticonceptionnelles dans le mariage au XIXe et au XXe siècle : problèmes humains et attitudes religieuses (2e partie), 

in

"Revue belge de philologie et d’histoire", 

. - 1971, vol. 49-4, 

. - Fernand Mascaux : pp. 1129-1136

Villers, Stéphanie

L'avortement et la justice, une répression illusoire . : discours normatifs et  judiciaire en Belgique (1918-1940à judiciaires en Belgique (1918-1940)

. - Louvain-la-Neuve : PressesUniversitaires, 2009

. - 268 p.

. - Fernand Mascaux : p.39

Bibliographie
 
Mascaux, Fernand
Moyens de prévenir la grossesse
. -  Paris : Librairie de Régénération, 1906
. - 8 p.  
Mascaux, Fernand et Rutgers,  J.

Moyens d'éviter les grandes familles

. -  Paris : Librairie de Régénération