Affichage des articles dont le libellé est Georges Simon -- Architecte. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Georges Simon -- Architecte. Afficher tous les articles

dimanche 28 juillet 2019

Marcel Simon, 2ème génération de la famille d'architectes Simon

Marcel, Albert, Alexandre Simon


Marcel Simon enfant (Doc. Famille Simon)
Marcel Simon est né à Trazegnies le 15 juin 1883. Après ses humanités, il suit les traces de son père et entreprend des études d’ingénieur architecte et de géomètre-expert à l’Université de Gand. Il fut un adversaire farouche de la flamandisation de l’Université de Gand.
Photo de l'auteur
1905-1910

En 1905, son diplôme en poche, il entre au bureau d’étude paternel et participe avec lui à différents projets de bâtiments publics. Cette même année, il devient le premier directeur de l’école industrielle de Trazegnies.

Le Conseil communal lui alloue un traitement de 450 francs par an par 7 voix pour et 4 voix contre. Les 3 professeurs appelés à le seconder recevront chacun 250 francs par an.
 
Lors de la cérémonie du trentième anniversaire de l’École industrielle de Trazegnies, Marcel Simon se plut de rappeler, à l’occasion du discours qu’il prononça au nom des anciens directeurs de l’école comment,il fut appelé à devenir le premier directeur de l’établissement :

«Langlois, après des démarches auprès des administrateurs communaux, vint chez nous en septembre 1905, et après m’avoir interpellé sur mes études (je venais d’obtenir mon diplôme d’Ingénieur architecte à l’Université de Gand) m’apprit qu’il désirait installer une école professionnelle primaire, et à brûle-pourpoint me demanda d’y donner des cours de dessin industriel et d’assurer la direction de l’école.

Catastrophe ! J’avais alors 23 ans, j’avais un diplôme universitaire certes, mais je n’étais pas préparé aux méthodes d’enseignement, encore moins à une direction d’école et, j’étais, comme tout diplômé d’universités belges de cette époque, peut-être un puits de science théorique mais n’ayant ni expérience, ni pratique. Timidement, je fis valoir ces arguments, je prétextai un stage à Paris, etc... etc... J’étais certes très honoré de la confiance que m’accordait une personnalité comme celle de Monsieur Langlois, mais, malgré mon vif désir intérieur de l’aider, je n’osais. Mais, j’avais devant moi une Volonté, un enthousiasme ? Et lorsque nous nous séparâmes, il avait obtenu ma promesse, mais en sollicitant des conseils, des concours. Et voilà, chers amis, comment un galopin de 23 ans se trouva en novembre 1905, au milieu d’un corps professoral, dont quelques-uns avaient été mes professeurs, obligé de fonder une école, d’y donner cours à des élèves dont plusieurs plus âgés que lui et de formation tout à fait différente.»

En février 1907, Marcel Simon se fiance à une bruxelloise. Il s’agit de Berthe Robert, fille du notaire Robert et nièce du peintre de portrait et d’histoire, Alexandre Robert. Les noces ont lieu à Bruxelles le 7 mai. Néanmoins, le jeune couple s’installe au n° 30 de la rue de la Station à Trazegnies. Le 29 juillet 1908 naît leur premier enfant, un garçon. Ils le prénomment Georges.
Berthe Robert (Doc. Famille SIMON)
Lors du conseil communal du 7 juin 1910, une nouvelle offre des demoiselles Larsimont pour la vente à l’administration communale de Trazegnies de la grange et du terrain leur appartenant est proposée. L’achat de ces biens est indispensable pour l’élargissement de la rue du Petit Champ et l’agrandissement de l’école du Centre des garçons. La somme demandée s’élève à 14 400 francs.
 
C’est en séance 19 février 1910 que le Conseil communal de Trazegnies confiera à Marcel Simon l’étude d’un projet de construction d’un hôtel communal avec déplacement éventuel du groupe scolaire des garçons du Centre pour un montant de 63 088 francs et 51 centimes. Cette décision est prise à l’unanimité. 
 
Marcel Simon soumet deux avant-projets au Conseil communal en séance du 19 avril 1910. Le premier projet est estimé à 96 169 francs et 20 centimes dont 77 540 francs à charge communale et le deuxième projet à 80 280 francs dont 56 864 francs à charge communale, salle des fêtes à l’étage. Le Conseil communal le prie de revoir sa copie pour un prochain conseil, ses propositions étant jugées trop onéreuses pour le budget communal.
 
Ce sera chose faite pour le conseil du 30 avril 1910. Simon propose un nouveau projet avec diminution de la largeur de la salle des fêtes, simplification d’une façade latérale, aménagement en sous-sol d’un préau pour l’école des garçons et des salles des fêtes et du Conseil communal au rez-de-chaussée. Ce projet sera voté à l’unanimité au Conseil communal du 27 septembre 1910. Coût : 87 500 francs. Au sujet de cet édifice, reproduisons au passage un extrait du rapport de classement de l’ensemble architectural de la place Larsimont à Trazegnies établi par Madame A. Stassens-Vandael de la Commission royale des Monuments et des Sites en décembre 1988 : En outre, une certaine recherche de géométrie, annonciatrice du style « Art déco » propre aux années 30, se décèle déjà dans le quadrillage des façades et des fenêtres. Le jeu des traverses décalées et des petits-bois aux fenêtres de l’hôtel communal pourrait être perçu comme un signe précurseur très précoce...

Marcel Simon assis à son bureau (Doc. Famille SIMON)
En séance du 26 juin 1910 du Conseil communal de Trazegnies, la promesse de vente pour l’acquisition du terrain des demoiselles Larsimont est communiquée aux conseillers. Il est précisé dans le procès verbal que le terrain est nécessaire pour l’agrandissement du jardin de l’instituteur en chef et de la cour des nouvelles écoles pour le 4ème degré des garçons. Il est à signaler que ce terrain longeait celui de Monsieur Van Arenborg (succession Larsimont-Mattez).
 
 A cette même séance, le Bourgmestre porte à la connaissance de l’assemblée que suite aux observations faites par Monsieur Perins concernant le projet de construction des locaux du 4ème degré garçons, le projet a dû être remanié d’après les observations de ce fonctionnaire. Les nouveaux projets et devis présentés par Marcel Simon sont approuvés à l’unanimité. Estimation du coût : 934 752 francs et 45 centimes.

Cette année-là, la maison de Rodolphe Delval à Trazegnies, conçue par Marcel Simon, est achevée et notre architecte dessine les plans de la maison de l’ingénieur Thirifay à la rue du Parc à Charleroi. Cette maison existe toujours.


Maison Thirifay (Photos de l'auteur)
1911-1920 
Avant de réaliser les travaux de construction du nouvel hôtel communal, le Conseil communal de Trazegnies décide en date du 10 février 1911 l’achat d’une bande de terrain appartenant aux Charbonnages et soumis de ce fait à servitude minière pour l’accès à l’école des garçons du Centre et l’agrandissement du préau. Ce terrain appartenait anciennement à Monsieur Larsimont-Mattez.

C’est le jeudi 9 mars 1911 que le conseil communal de Trazegnies discute des soumissions pour la construction de la nouvelle maison commune. L’offre retenue est celle de l’entreprise Alexandre Lemaire de Trazegnies pour la somme de 115 096 francs avec ristourne de 5 000 francs pour récupération de vieux matériaux.

Cependant, l’Echevin des Travaux Bricoult estime la soumission de Lemaire trop élevée et demande une réadjudication et la suppression de l’édification de la tour vu les mouvements miniers.Il s’ensuit une discussion entre les conseillers Bricoult, Simon et Ghislain. Ces deux derniers demandent le maintien de la tour. Marcel Simon et l’architecte provincial sont d’avis qu’en présence du surenchérissement du prix des matériaux, il n’y a pas matière à réadjudication. La soumission d’Alexandre Lemaître et l’érection de la tour sont votées par 7 voix pour et une abstention (Monsieur Bricoult). Les autres offres émanaient des firmes Pigeolet de Waterloo : 119 888 francs et Renaud Augustin à Trazegnies : 122 097 francs.

Le 28 mars 1911 le Conseil des Hospices civils de Jumet approuve les devis et cahier des charges établis par Marcel Simon pour l’adjudication de la fourniture de mobilier, quincailleries, articles de vaisselle et de literie nécessaires à l’hôpital-sanatorium de Jumet.

Le 26 novembre 1911, Madame Simon donne le jour à une petite Yvonne.

En 1912, sur l’initiative de Messieurs Gillain de Joncret et Siebertez de Charleroi, la Laiterie du Bois à Loverval sort de terre le long de la Nationale 5. Les plans de cet établissement renommé sont dressés par Marcel Simon. Le bâtiment de briques rouges et en grès vert et rose a la forme d’un chalet et présente des fenêtres à croisées munies de petits carreaux en verre bombé. La toiture est en tuiles rouges et les boiseries extérieures sont de teintes verte et blanche. Dans les années trente, on y adjoignit un parc d’attraction. Actuellement, l’ancienne Laiterie du Bois est occupée par une succursale du célèbre restaurant bruxellois Chez Léon.

Le 29 février 1913, le Conseil communal de Monceau-sur-Sambre décide la construction d’une nouvelle maison communale. Marcel Simon aidera son père à réaliser les plans de l’édifice. C’est lui qui mènera les travaux à leur terme suite au décès de son père Alexandre.

Le 31 mars 1913, Marcel Simon guide M. de Smet, envoyé du Ministre des Sciences et des Arts, venu se rendre compte de l’intérêt architectural et historique du vieux château féodal de Trazegnies. Cette visite récompense les innombrables démarches que lui et son père Alexandre ont effectué pour sauver le vieux castel voué à la démolition. Marcel Simon est convaincant, Monsieur de Smet convaincu. Le château de Trazegnies continuera à faire partie du paysage local. L’acte d’achat de la partie du château non affectée à l’usage de café fut signé au domicile de notre architecte le soir même. Cet acte fut envoyé à la signature du Ministre le 3 avril 1913.

Le 5 octobre 1913, Marcel Simon participe à la journée d’archéologie, organisée à l’occasion du cinquantenaire de la Société d’Archéologie de Charleroi. C’est peut être cette journée qui décida Marcel Simon d’adhérer en qualité de membre à la Société royale de Paléontologie et d’Archéologie de l’Arrondissement de Charleroi. Le 11 mai 1913, Trazegnies est en liesse. Sa population participe aux festivités qui ont lieu à l’occasion de l’inauguration de son hôtel communal. Des clichés de l’époque nous montrent les rues de la cité des marquis pavoisées et parcourues par un immense cortège.

Le 13 février 1916, la Fédération des Universités populaires et Œuvres d’Education populaire est crée. Elle a pour but de propager et de perfectionner l’instruction post-scolaire et se dit neutre. Marcel Simon en sera un membre actif. Il assumera le secrétariat de la commission D : voyages, excursions et folklore et donnera des conférences.

Le 8 novembre 1916, Marcel Simon communique au Conseil communal de Trazegnies les plans et rapports qu’il a établis pour la construction de locaux scolaires pour le 4ème degré des filles au Conseil communal de Trazegnies. Le Conseil communal décide de les soumettre aux autorités supérieures compétentes. 

Le samedi 20 janvier 1917, notre architecte donne une conférence à l’école industrielle de Trazegnies sur le thème « Nos vieilles demeures wallonnes ». Il donnera à nouveau cette conférence le samedi 2 décembre 1919 mais, cette dernière bénéficiera d’une projection lumineuse.

Le 15 mars 1919, le Conseil communal de Trazegnies examine la proposition d’achat des propriétés de feu Monsieur Joseph Van Arenborg, sises près de l’hôtel communal. Les héritiers font une offre de vente : 10 000 francs pour l’habitation et 300 francs la verge pour le terrain formant le reste de la propriété. Cette propriété longe le terrain communal et est nécessaire pour la construction du 4ème degré des garçons, l’agrandissement de la cour de récréation et de la place communale. Le Conseil accepte cette offre trouvée avantageuse. Le prix de vente s’élève à 23 943 francs et payable de la main à la main. Le 6 avril 1919, Marcel Simon soumet son avant-projet pour l’édification des classes pour le 4ème degré des garçons (Ecoles du Centre). Le devis approximatif se monte à 290 000 francs. A propos de ce projet, le Bourgmestre fait remarquer que des locaux spéciaux seront affectés à l’école industrielle et que la disposition des bâtiments permettra de prolonger la place de l’hôtel communal. Marcel Simon remet à ce même conseil communal le projet définitif des nouveaux locaux destinés à l’école des filles du Centre. Le prix de la réalisation de ce projet s’élève à 219 479 francs et 49 centimes. Le projet, prévoyant 7 classes et l’aménagement de l’habitation de l’institutrice en chef, est admis à la majorité.

Le 19/09/1919, il soumet au Conseil communal de Pont-à-Celles un projet de maison communale et de groupe scolaire avec bibliothèque publique. Ce projet, quoique plus modeste, présente des similitudes avec l’hôtel de ville de Trazegnies et ne sera pas retenu.
En séance du Conseil communal du 9 août 1919, le bourgmestre Rodolphe Delval propose d’approuver en urgence le projet de construction de locaux pour le 4ème degré des garçons de l’école du Centre, l’école industrielle et la bibliothèque. Il est donné connaissance des plans et devis dressés par Monsieur l’ingénieur architecte Simon. La dépense est estimée à 432 529 francs et 81 centimes. Le projet est approuvé à l’unanimité vu le projet dressé par Monsieur l’ingénieur architecte susnommé … et la bibliothèque communale. Cependant, un contretemps vient freiner la vague de travaux prévus par l’Administration communale en faveur de l’enseignement communal en pleine expansion.

Le Conseil communal de Trazegnies siégeant en date du 14 septembre 1919 ajourne l’adjudication des travaux de gros œuvres pour la construction des locaux scolaires destinés au 4ème degré de l’école des filles du Centre (4 classes et vestiaire) faute d’adjudicataires.

Le 11 novembre 1919, Marcel soumet son projet de construction de monument aux morts au Conseil communal de Trazegnies. Le projet prévoit son édification au pied du mur de la tour de l’Hôtel de Ville. Le monument serait construit en petit granit d’Ecaussines et les pierres blanches sculptées. Quant aux palmes en fer forgé réalisées par Alexandre et les inscriptions, elles seraient dorées à l’or fin. Une plaque en bronze avec inscriptions en relief serait également apposée. Le devis estimatif est de 11 220 francs et 48 centimes. Marcel Simon s’adjoint le concours du sculpteur Marcel Wolfers.
Monument aux Morts de Trazegnies - Détail (Photo de l'auteur)
Le monument proposé représente la Victoire en armure et portant un heaume avec couronne de lauriers, soulevant de la main gauche le voile qui recouvre la liste des noms des soldats de la commune de Trazegnies morts pour la Patrie. En bas, sur le coté droit de la statue de la Victoire, un coq fier se dresse sur la dépouille de l’aigle allemand, au dos du monument, les noms de tous les soldats de Trazegnies ayant participés au conflit. L’échevin Rectem estime que l’emplacement choisi n’est pas très propice et qu’il serait utile de choisir au sein du Conseil communal une commission pour l’étude de ce projet, le cas échéant l’aménagement du fond de la place serait à envisager. Le conseiller Decroly appuie l’observation de Monsieur Rectem. Après un échange d’explications, le point est ajourné à une séance ultérieure. A ce même conseil communal, le Bourgmestre donne lecture de la lettre de démission de Marcel Simon de son poste de directeur de l’Ecole industrielle et commerciale de Trazegnies. Sa démission est acceptée à l’unanimité.

Au Conseil communal du 5 février 1920, les soumissions des entrepreneurs pour les travaux d’agrandissement, amélioration et construction des locaux du 4ème degré filles de l’Ecole du Centre sont proposées. C’est l’offre de Macq Lié d’Ecaussines qui est retenue. Le montant de cette offre est de 348 440 mille francs 70 centimes. Cette soumission est votée à l’unanimité malgré qu’elle dépasse l’estimation de Marcel Simon de 123 640 francs. Néanmoins, ce surenchérissement résultait de l’augmentation du coût des matériaux et de la main d’œuvre. Les autres adjudicataires étaient : Arcq Cordier Julien de Waterloo pour la somme de 375 900 francs, Delaby, Alphonse et Herman, Emile de La Hestre pour la somme de 377 190 francs, Capet, Théophile de Bruxelles pour la somme de 414 500 francs, Lemaire, Alexandre de Trazegnies pour la somme de 419 890 francs, Hilaire, Pigeolet et Degehel de Forest pour la somme de 439 500 francs.

C’est également lors de ce conseil qu’il est donné connaissance des lettres des Charbonnages de Courcelles-Nord par laquelle la société charbonnière cède à titre gracieux, un terrain libre de toutes charges et servitudes quelconques, situé à front de la rue de Pont-à-Celles, joignant Sibille François et des autres côtés de la dite société, d’une contenance totale de 10 ares afin de servir d’assiette aux écoles gardiennes que notre commune doit construire. En effet, quelques temps avant, les classes gardiennes et primaires s’étaient écroulées. L’écroulement était dû aux dégâts miniers. Le Conseil communal accepta l’offre car … il est nécessaire de reconstruire la classe gardienne éloignée des classes primaires c’est à dire sur un autre terrain … Le terrain proposé appartenait précédemment à l’ancien receveur communal Nicolas Van Arenborg.
 
En date du 19 février 1920, le Conseil communal rediscute du projet de construction d’un monument dédié aux soldats de Trazegnies morts au champ d’honneur en 14-18. Un échange d’explications se produit entre les conseillers Degrouve, Decroly et Ramelot. Le bourgmestre Rodolphe Delval déclare ne pas être très chaud partisan de ce projet et après avoir écouté les réflexions de l’échevin Adolphe Rectem, il fait remarquer qu’un emplacement plus favorable pour cet édifice pourrait être celui de l’avant-cour de la propriété des frères Ramboux, propriété où s’érigera la future Maison de Tous. Le Conseil se rallie à cette proposition.

Le dimanche 7 mars 1920, Marcel Simon est convié à une réunion à la maison communale de Trazegnies avec les représentants des communes de Piéton, Forchies-la-Marche, Chapelle-lez-Herlaimont, Gouy-lez-Piéton, Pont-à-Celles, Souvret et Trazegnies afin de former un comité spécial d’études pour examiner la possibilité d’établir un hospice intercommunal avec hôpital dans une des communes représentées. Messieurs les docteurs Adant, Briart et Séverin sont également présents. Le docteur Briart représente la commune de Chapelle-lez-Herlaimont. La commission étudie une offre déposée par les frères Roeul pour la vente de leur propriété sise le long de la route Gosselies-Roeulx, dans la traverse de Trazegnies. L’offre est rejetée par l’assemblée à l’unanimité, les bâtiments étant impropres à un usage hospitalier à cause des dégâts miniers. Le comité spécial d’études décide de choisir un endroit convenable pour établit des services hospitaliers et se penche sur les propositions des divers emplacements proposés par Monsieur Dept à Gouy, Monsieur Delval à Trazegnies et Monsieur Hannecart à Souvret. 
 
Etant incapable de se prononcer sur les différents lieux présentés, le Comité sur proposition de Monsieur Delval arrête de convoquer une réunion sur place afin de se rendre compte des avantages et inconvénients présentés par les emplacements proposés. Les membres du Comité se donnent rendez-vous pour le 12 mars courant à trois heures précises au puits de Bascoup au chemin de Piéton.

Suite à la deuxième réunion du Comité spécial d’études pour la création d’un hospice intercommunal, Marcel Simon a adressé une lettre à Monsieur Ancele, Ministre des Travaux publics et à Monsieur Jules Destrée, Ministre des Sciences et des Arts signalant l’intention des communes intéressées par la création d’un hospice intercommunal et des avantages qu’il y aurait à approprier à cet usage l’ancien château de Trazegnies.
 
En date du 12 août 1920, Marcel Simon fait rapport au Comité spécial d’études des résultats de sa démarche. Il évoque ses pourparlers engagés avec Monsieur l’Ingénieur principal des Ponts et Chaussées Monsieur Piens, chargé par le Ministre Ancele de le rencontrer. A savoir : les communes intéressées par le projet sont-elles disposées à prendre à leur charge le coût des travaux d’aménagement, d’appropriation et d’entretien du vieux castel ?

Marcel Simon a répondu par la négative à la question car la situation pécuniaire des communes intéressées ne leur permet pas d’intervenir financièrement dans le projet. D’autant que la construction appartient à l’Etat et que l’entretien de son patrimoine lui incombe. L’assemblée présente se rallie à la façon de voir de son architecte. En outre, Marcel Simon a signalé à Monsieur Piens que la Province du Hainaut et le Ministère de l’Agriculture se devant de subsidier la construction d’un nouvel hôpital accorderaient également leurs subsides pour l'adaptation du château en hospice intercommunal. Dans ces conditions, la contribution du Ministère des Travaux publics serait fortement allégée.

Les communes intéressées loueraient à l’Etat l’immeuble pour l’affecter à l’usage précité. Marcel Simon termine son rapport en disant que Monsieur Piens a demandé que chaque commune intéressée adresse en urgence à l’architecte Simon une décision du Conseil communal signalant qu’elles ne peuvent intervenir dans les frais de réparation du château de Trazegnies et qu’elles sont prêtes à louer ce bâtiment à l’Etat et de l’utiliser comme hospice intercommunal. L’assemblée donne son approbation au rapport de Marcel Simon et décide d'envoyer à chaque commune intéressée un modèle de la délibération, avec invitation de le renvoyer avant le 1er septembre. Par la suite, Marcel Simon n’eut plus de nouvelles de Monsieur Piens.

Plan terrier du Château pour aménagement en hospice communal (Doc. Amis du Château de Trazegnies)
Le 05 septembre 1920, le monument aux morts de Souvret est inauguré. Conçu par M. Simon , il a été réalisé par les sculpteurs Herman et Victor Voets. Le Journal de Charleroi du 4 septembre écrit au sujet du monument qu’il est comme un véritable bijou d’art sculptural… Le mardi 7, le même journal donne une description détaillée de la composition de l’œuvre sculptée : une femme fièrement cabrée et brandissant un drapeau flottant au vent soutient un soldat épuisé serrant contre sa poitrine les chaînes de l’Oppression ennemie qu’il vient de briser.
Monument aux Morts de Souvret -Détail (Photo de l'auteur)
En date du 27 octobre 1920, Marcel Simon soumet au Conseil communal de Trazegnies un projet de monument avec caveaux pour inhumer les dépouilles des militaires trazegniens tombés pour la Patrie. Il est projeté de construire ce monument au cimetière communal.

Le 3 novembre 1920, le Gouverneur du Hainaut communique à la Commission royale des Monuments et des Sites le projet de travaux de grosses réparations à effectuer aux toitures de l’église Saint Nicolas de Frasnes-lez-Gosselies réalisé par Marcel Simon et portant sur un montant de 18 791 francs et 75 centimes. Le projet reçoit un avis favorable de la Commission le 25 novembre. Cette même année, la section locale du Parti socialiste de Trazegnies bâtit sa Maison du Peuple sur base des plans établis par Marcel Simon. Ce qui est assez cocasse puisque Marcel Simon est membre du Parti libéral. Nous pouvons ajouter qu’il fut même député suppléant.

1921-1930

Le 6 mai 1921, Chapelle-lez-Herlaimont inaugure une haute stèle de grès et de pierres en souvenir de ses enfants morts sur les champs de bataille et des rescapés de la grande boucherie de 14/18. 
(Collection Luc Heuchon)
Ce monument de grès et de pierre est l’œuvre de notre architecte. Pour la réalisation du monument, il sera fait appel au sculpteur Renaux.

C’est dans le courant de cette même année que l’ingénieur Simon Passelecq confie à Marcel Simon le soin d’établir les plans de reconstruction de sa demeure détruite par un incendie. Par la suite, ce bâtiment abritera pendant plusieurs années l’agence de la Banque Sud belge de Charleroi. Il est toujours visible au 22, boulevard de l’Yser. Dans le courant de 1922, la grosse tour Nord-Est du château de Trazegnies s’écroule.

Maison de Simon Passelecq - Bd des Alliés à Charleroi (Photos de l'auteur)
Début 1922, Marcel Simon s’associe à l’ingénieur Lucien Hariga pour fonder un bureau technique à Gosselies. Les bureaux seront établis au numéro 17 de l’Avenue du Progrès à Gosselies. Tout comme pour le bureau d’études qu’il avait fondé à Namur avec son père, la nouvelle association offre les mêmes services aux administrations et aux particuliers. Nous insisterons quand même sur le fait que Marcel Simon et son associé s’occupe déjà à l’époque d’épuration biologique.
 
En prévision de l'organisation de la semaine de concerts que doit donner l'organiste Léandre Vilain pour l'inauguration du Centre civique de Trazegnies en octobre 1922, Marcel Simon demande un devis au facteur d’orgue Kerkhoff à Bruxelles pour le placement en location d’un orgue de 20 jeux à 2 claviers.

Il insiste sur le fait que cet événement devrait avoir un retentisement à l'échelle nationale. Mais, cela ne sembla pas convaincre Monsieur Kerkhoff et c'est apparement la firme Anneessens qui répondra le plus favorablement à la demande.

Le 6 août 1922, Adolphe Rectem interpelle le Collège échevinal en demandant si celui-ci s’est déjà préoccupé de l’achat de la partie de prairie nécessaire et indispensable au dégagement de l’hôtel communal. Le bourgmestre lui répond que les pourparlers sont entamés. Cette année-là, le chauffage est installé dans l’hôtel communal de Trazegnies et un chauffeur est désigné à titre provisoire en attendant la désignation d’un concierge pour la maison commune. Le chauffage sert également à chauffer les locaux de l’école des garçons.

En septembre, la parcelle de prairie devant servir de dégagement de l’hôtel communal a été acquise. La place communale change de nom, elle devient la Place Larsimont. Cette appellation a été votée à la majorité par le Conseil communal moins 1 voix, celle dudit Larsimont. Le Conseil communal du 08 septembre 1922 vote un subside pour l’inauguration de la Maison de Tous qui aura lieu le 22 octobre 1922.

Le 7 décembre 1922, Marcel Simon reçoit enfin des nouvelles afférant à l’appropriation du château de Trazegnies en hospice intercommunal. Un courrier lui annonce la venue du successeur de Monsieur Piens, Monsieur Caulier au château de Trazegnies. Il ne sut jamais la suite donnée à cette visite. Cependant, il se rend compte que l’on exagère l’importance des mouvements miniers et partant le coût des travaux d’appropriation. Il décide donc de dresser à ses frais un avant-projet et un devis sommaire des travaux à exécuter. Alors qu’il effectue le relevé des travaux à accomplir, la grosse tour du château s’effondre. Cela le décide à intervenir auprès de la Société royale d’Archéologie de Charleroi pour tenter de nouvelles démarches auprès de la Commission royale des Monuments et (devenue) des Sites.

Le 11 mars 1923, le Conseil communal vote en faveur du placement d’une horloge dans la tour de la maison communale. Pour ce faire, le Conseil charge la maison Fourdin de Malines d’installer une horloge pour la somme de 1 100 francs. Dans la foulée, les conseillers confient l’installation électrique à l’électricien Lejour de Gouy-lez-Piéton pour la somme de 1 400 francs.

Le résultat fut que les membres de la Commission royale vinrent se rendre compte sur place de l’état déplorable du castel de Trazegnies. Suite à leur visite du 23 novembre 1923, ils envoyèrent un rapport au ministre stipulant qu’il n’était pas question de remettre le château de Trazegnies à l’Administration des Domaines pour être vendu au profit du Trésor. Ils préconisèrent le sauvetage et la restauration des parties du château les plus représentatives et l’élimination du paysage de l’aile gauche du castel due à l’architecte Beyaerts ainsi que des communs reliant le donjon et l’entrée fortifiée au corps de logis principal. Les membres de la Commission suggèrent que l'Etat acquière la partie du château appartenant au cabaretier Samson pour la somme de 24 000 francs.

Le Conseil communal du 02 décembre 1923 examine un décompte dressé par Simon et accepté par l’entrepreneur A. Lemaire, excepté la réduction de 740 francs concernant les frais supplémentaires de surveillance résultant d’un retard dû à l’exécution supplémentaire d’une cave pour le chauffage de l’hôtel communal et de la difficulté de se procurer des grès pour le soubassement de ce même bâtiment. L’entrepreneur demande la remise de cette somme, estimant injustifiée la somme demandée, la prolongation de la surveillance ne lui étant pas entièrement imputable. Simon estime la demande assez fondée. En conséquence, cette somme sera supprimée du décompte de l’entreprise.

Aucune décision n’ayant pas encore été prise au sujet de l'appropriation du castel de Trazegnies à l’usage d’hospice intercommunal, Marcel Simon adresse, à la Commission royale des Monuments et des Sites, en date du 27 décembre 1923 une note relative à l’aménagement du château en hôpital, un avant-projet et un devis sommaire des travaux à effectuer. Il signale dans sa lettre que si les pouvoirs publics belges ne consentent pas à faire les sacrifices nécessaires pour conserver au pays son patrimoine artistique, il a pensé à lancer une tombola internationale d’une valeur de 1 000 000 de francs et de s’adresser aux associations artistiques étrangères pour nous aider à conserver à notre région ce domaine si intéressant tant au point de vue de l’histoire de l’architecture que des souvenirs historiques qui s’y attachent. Pour conclure, il ose espérer que la Commission usera de toute son influence auprès des pouvoirs publics pour faire aboutir le projet d’hospice communal.

En 1924, il réalise un avant-projet de construction d’une voie directe Bruxelles-Charleroi. Il s’agit en fait d’une route électrique à l’usage des automobilistes où les véhicules à essence seraient remplacés par des véhicules marchant à l’électricité et fonctionneraient grâce à l’éclateur de Maurice Leblanc. L’éclateur Leblanc était appelé selon Marcel Simon à supplanter dans la production électrique les alternateurs. Au centre des deux pistes réservées aux automobilistes, on trouverait une ligne de chemin de fer réservée au transport des voyageurs. L’ancienne ligne ferroviaire étant réservée au transport des marchandises. Supputant le développement du transport aérien, Marcel Simon prévoyait également quatre aérodromes le long de cette voie directe : Gosselies, Liberchies, Houtain-le-Val et Bruyère.
Collection de l'auteur
Le 28 avril 1924, il écrit à Monsieur Lagasse de Locht, le Président de la Commission royale des Monuments et des Sites afin de lui demander une entrevue pour lui confier diverses idées qui lui sont venues concernant le château de Trazegnies : organiser à Bruxelles une conférence-exposition sur le château, avec projections lumineuses dans le but de constituer, avec les personnes présentes, un comité de défense ayant pour mission d’étudier les moyens d’action et les mesures à prendre pour sauver le chateau[sic] « Qu’en pensez-vous ?[sic]. Il termine sa missive en disant attendre l’appréciation de Monsieur Lagasse de Locht. Il recevra une réponse à son courrier le 7 mai l’invitant à donner une conférence au cours de l’assemblée générale des membres effectifs et correspondants de la Commission royale.

Le résultat de cette démarche débouche sur un échange de courrier entre le Ministre des Beaux-Arts et le Ministre de l’Agriculture Ruzette. En substance, le Ministre Ruzette est d’avis de démolir les bâtiments en ruine, acquérir la partie du château occupée par le cabaret de Monsieur Samson, faire don des bâtiments à l’Association intercommunale qui projetait d’y installer un établissement hospitalier à charge pour cette association de restaurer ces bâtiments… Comme il était à prévoir que les frais de démolition eussent compensés par la vente de matériaux l’Etat n’aurait en somme eu à débourser que la valeur de la propriété Samson soit 25 000 francs environ. Cependant, un rapport daté du 4 juin 1924 fait état du refus de l’association intercommunale de prendre en charge des travaux de restauration. Le Ministre Ruzette conclut : Dans ces conditions, la question reste telle qu’elle se présentait au début de l’année 1923… et je ne puis, pour ce qui concerne mon Département que proposer la remise du Château à l’Administration des Domaines pour être vendu au profit du Trésor… Le problème changerait évidemment d’aspect si votre Département disposerait des crédits nécessaires à l’exécution des travaux préconisés.

Le 10 décembre 1924, la Gazette de Charleroi titre A Trazegnies : le château en ruines... L’auteur de l’article fait un compte-rendu de l’état déplorable du vieux castel plein de nostalgie mais néanmoins, remplit d’espoir. Il écrit en substance que "sans M. Marcel Simon , âme de toute chose, il nous resterait très peu d’espoir... Grâce à M. Marcel Simon – qui vient d’être nommé membre de la commission des monuments- le château verra-t-il ses plaies fermées. L’auteur préconise également que Ainsi que les membres de l’Union routière, si nous prenions la pelle et la truelle. Organiser ce que l’on appellerait « La journée du château de Trazegnies » ? Mais que n’a-t-on fait ?"

Cependant le 13 décembre 1924, le Journal de Charleroi titre quant à lui : "La ruine du château de Trazegnies est un acte de vandalisme capitaliste." L’auteur de l’article, sous le pseudonyme de Durandal, signale que bien avant la constitution du Comité de défense du château de Trazegnies, le député socialiste de Courcelles Joseph Vanderick avait dénoncé en son temps et en des termes énergiques l’abandon dans lequel a été laissé le vieux castel féodal.

Durandal écrit également : "La Presse libérale a publié des articles dithyrambiques sur la constitution du fameux comité de défense et l’on met en vedette, avec ostentation, le nom de M. Marcel Simon, député libéral suppléant ! Que l’on rende hommage au talent, à la compétence de M. Simon, architecte, parfait. Mais, que vient faire en ceci, je vous le demande, sa qualité de député libéral suppléant ?? La bourgeoisie, décidément, a bien de la peine à faire de grandes et belles choses d’une façon tout à fait désintéressée. Elle a pour les siens des indulgences qui apparaissent répugnantes à côté des sévérités dont elle accable ses adversaires. La vérité pourtant, c’est que le délabrement déplorable de cet antique et admirable manoir est un acte de vandalisme capitaliste."

En 1925, le monument érigé à Trazegnies en mémoire des combattants de 14-18 n’est toujours pas payé et le Conseil communal, réunit en séance le 8 août 1925, doit voté un emprunt de 37 000 francs pour honorer les factures. A cette occasion, le conseiller Boisdequin déclare que l’architecte ingénieur Marcel Simon n’a pas été sincère dans l’estimation de son devis. Mais, la chose ne peut être prouvée. En effet, la délibération du conseil communal de 1922 relative à ce point ne mentionne pas les paroles de Simon. Elle indique uniquement la décision du conseil communal.

C'est également en 1925 qu'à la rue de la Marche, une cité ouvrière sort de terre. Les plans en ont été dressés par Marcel Simon.
Trazegnies - Cité de la rue de la Marche (Photo de l'auteur)
Pendant l’entre-deux-guerre, les premiers immeubles à appartements édifiés sur plusieurs étages apparaissent à Bruxelles. Ce qui donne lieu à des débats enflammés entre les pour et les contre. C’est également à cette époque, en 1925, que Marcel Simon dessine les plans d’un de ces immeubles à appartements multiples à l’angle des rues de la Glacière et Félix Delhasse à Saint-Gilles. Immeuble"qui se caractérise par une délicate polychromie et de subtils décrochements".(Isabelle de Pange)


Saint-Gilles, n° 2 de la rue Félix Delhasse (Plan + photos John Collins)
Toujours en 1925, notre ingénieur-architecte signe les plans d’un immeuble à appartements qualifié de Style Beaux-Arts à construire au 117, Boulevard Louis Schmidt à Etterbeek. On y retrouve, en bonne place, la fameuse ondulation à la Marcel Simon.

Etterbeek - 117, Bd Louis Schmidt (Photo de l'auteur)
Lors du Conseil communal de Trazegnies du 12 avril 1926, il est demandé à M. Simon d’abandonner ses honoraires quant au projet de la crypte communale comme les parents, épouses et orphelins ont consenti à abandonner le subside communal pour la construction de la crypte.

Dans la foulée, il lui est commandé un nouveau projet avec 30 alvéoles au lieu de 24.

Au Conseil communal de Trazegnies du 14 juin 1926, il est présenté un devis compté de M. Simon. Il y est fait état du projet élaboré en 1921 et du nouveau projet demandé d’un montant estimé à 29 074,28 francs.

Le 16 juillet 1926, Marcel Simon et quelques amis fondent la société coopérative « Les Amis du Château de Trazegnies pour une durée de trente ans. Une souscription est ouverte pour créer un fonds social. Marcel Simon y souscrit pour cinquante parts d’une valeur de cent francs chacune. La société ainsi créée se propose :

"D’organiser un musée régional du folklore, des souvenirs de Trazegnies, de son développement, de ses industries.
D’aménager dans le parc un théâtre de plein air, d’exploiter un café avec restaurant. De rétablir les vieilles coutumes."

En 1927, une commission administrative pour la Maison de Tous est constituée. Elle était composée de Marcel Simon, Jules Hautain, Franz Binon, Louis Rayée, Fernand Henne, Camille Bouillon, Firmin Richard, Auguste Boisdquin, Léon Cordier, Germain Dupond et Omer Castiaux (Conseil communal de Trazegnies 11/11/1928).

Le 17 mars 1928, Marcel Simon est remplacé par Jules Renson, chef d’école au sein de cette commission administrative de la Maison de Tous. A cette date, Marcel Simon, délégué de la Province, démissionne de son poste à la commission administrative de l’Ecole industrielle de Trazegnies. Cette année-là, la tourelle du donjon menace de s’écrouler. Marcel Simon décide de la faire redresser par un entrepreneur local. Il charge son fils Georges, élève architecte à l’Université de Gand de la direction de ce travail. La tour sera remise d’aplomb à l’aide de crics. Le 11 juillet, il assiste avec son fils Georges à la découverte des reliques de Saint Laurent alors que l’on repousse l’autel de la chapelle castrale du château en cours de restauration. Par la suite, il invite le chanoine-archéologue Puissant à venir constater la découverte. Malgré le souhait exprimé par le chanoine de voir les reliques rester à leur emplacement, les reliques....
Redressement Tour du Châtelet d'entrée du Château de Trazegnies. (Doc. "Amis du Château de Trazegnies)
Le 19 février 1929, l’Administration communale de Morlanwelz profite de la visite du roi Albert 1er et de Monsieur Henri Heyman, ministre de l’Industrie et du Travail dans la localité pour présenter un avant-projet de l’architecte Marcel Simon en vue de l’édification de nouveaux locaux pour les écoles techniques et d’un futur musée de l’Industrie. Le Conseil des Ministres du 24 février 1930 entérine le projet. Néanmoins, l’approbation de l’avant-projet n’est décrochée que le 4 juin 1931. Toutefois, le projet de façade n’est pas jugé assez sobre et doit être revu. La première pierre des Ateliers du Musée professionnel de l’Etat est posée, par le ministre Henri Heyman, le samedi 25 juin 1932. Les travaux de construction des ateliers du Musée de l’Etat seront terminés en 1933.
 
1931-1940

Le 28 juin 1931, c’est la fête au château. Celui que l’on nommait le chantre de la Wallonie, Jules Cognioul y crée la chanson « Joli château du temps jadis », écrite par Orisini Dewerpe et dédiée à Marcel Simon.
Jules Cognoul, accompagné au piano par Orisin De chantant "Joli châteu du temps jadis" (Doc. "Amis du Château de Trazegnies")
Cette année-là, Marcel Simon est élu membre suppléant de la Chambre des Représentants et réalise plusieurs plans pour des villas situées à la Côte belge et utilise pour la réalisation des murs son système de maçonnerie breveté SIM. Ce procédé consiste à un appareillage de briques qui sont empilées de champ et forment un mur creux comportant deux espaces vides. Le vide extérieur permet, par prises d’air hautes et basses, de ventiler la maçonnerie et prévenir ainsi l’humidité. Le vide intérieur inerte, constitue une enveloppe isolante contre le froid, la chaleur et le bruit. Les piliers d’angle et l’ossature sont réalisés en béton armé. Un article est d’ailleurs consacré à cette villa dans la revue « La Technique des Travaux » en 1932.
Brevet SIM (Doc. de l'auteur)

Diverses réalisations "SIM" à la Côte belge (Doc. de l'auteur)
Le 15 juin 1932, la première pierre des ateliers de l’Ecole professionnelle de Morlanwelz fut posée par le Ministre Heymans. Marcel Simon en avait établi les plans. L’ensemble comportait un vaste hall de 39 X 44 m dont le rez-de-chaussée était affecté aux machines-outils, le premier étage à l’électricité et à l’ajustage et le deuxième étage au travail du bois. La structure du hall était métallique, les gîtages constitués de hourdis creux Eternit entre poutrelles et le remplissage en béton BIMS. Des locaux fermés à front de la rue Moyaux abritaient la forge, le magasin à fer, les collages et peintures des bois et les appareillages électriques.

Institut technique de Morlanwelz (Photos de l'auteur)
En 1934, la commune de Trazegnies décide d’ouvrir une rue entre l’ancienne place communale et le chemin n°4. Marcel Simon en dresse le projet de plan d’alignement et adresse un rapport à ce sujet à la Commission royale des Monuments et des Sites en date du 31 mars 1934. En effet, l’administration communale de Trazegnies prévoyait de supprimer l’ancienne entrée du parc du château de Trazegnies. Marcel Simon a donc rencontré les Bourgmestre et Echevin des Travaux et leur a proposé de conserver l’entrée-poterne avec son passage originel et de, pour réserver l’avenir, d’acheter la partie adjacente au pavillon d’entrée et d’adopter un autre tracé. Les deux mandataires communaux se sont rangés à l’avis de notre architecte et vont même proposer l’achat et la restauration de l’antique poterne. Marcel Simon demande donc à la Commission royale de faire classer la dite-entrée. Il est à noter que Marcel Simon était devenu membre correspondant de la Commission.

Après la visite des écoles techniques de Morlanwelz en date du 6 octobre 1934 par le Ministre de l’Instruction publique Victor Maistriau, ce dernier répond aux attentes du pouvoir local en inscrivant au budget de son département la somme de 1 000 000 de francs pour les travaux d’agrandissement des locaux des écoles techniques. Marcel Simon propose au Ministre un projet pour la construction de douze classes de cours et la clôture des travaux du laboratoire d’électricité. Le Ministre atermoie mais, la commission administrative de l’école persiste dans son projet et prévoit même de relier tous les bâtiments par la construction d’une façade en harmonie avec les diverses constructions déjà existantes.
Morlanwez - Institut technique - façade latéral gauche et arrière du bâtiment (Doc. Famille SIMON)
Le 25 juillet 1935, les ministres de l’Instruction publique, François Bovesse et des Affaires économiques Ph. Van Isacker visitent l’école et décident de demander un nouveau plan ne prévoyant que la construction des locaux strictement nécessaires. Il faudra huit années de négociation pour que l’Etat prenne à sa charge les écoles techniques de Morlanwelz. Les travaux d’aménagement nécessaires seront finis au printemps 1939.
Entrée de l'Institut technique de Morlanwelz (Photo de l'auteur)
C’est également en octobre 1934 que les enfants de Marcel et Berthe Simon se fiancent.
Famille Simon (Doc. Famille Simon)
En septembre 1936, les autorités communales de Trazegnies demandent à notre architecte une estimation du coût pour la construction d’une école moyenne mixte à Trazegnies. Le montant de l’estimation s’élève à 2 000 000 francs avec subside de l’Etat. Le conseil communal du 29 courant vote un oui de principe. L’Administration communale demande à Simon de lui soumettre un avant-projet. Ce qu’il fait pour le conseil communal du 16 mars 1937. La part communale s’élèverait à un tiers des dépenses. Cependant, l’Etat pourrait prendre en charge la totalité de la dépense. En février 1938, le groupe scolaire à Herstal est terminé. Un article paru dans la revue « Perspective » signale que Marcel Simon tira du programme imposé et du terrain qui était mis à sa disposition,... , le parti maximum. La nouvelle école d’une architecture simple et fonctionnelle,... Il est à noter qu’une fois de plus, Marcel Simon a utilisé son appareillage de maçonnerie SIM et le grès.
Vue d'ensemble de la Place Larsimont avec les écoles à droite (Doc. "Savoir et Beauté")
C’est semble-t-il à cette époque qu’est achevé le nouveau bâtiment de l’Ecole communale de Jette réalisé à partir des plans dressés par Marcel Simon et que l’importante partie des services administratifs et des classes de cours de l’école technique de Morlanwez fut construite par Marcel Simon et son fils Georges, fraîchement émoulu de l’Université de Gand. Le 31 octobre 1938, Marcel Simon est fait chevalier de l’Ordre de Léopold.
 
1939 voit l’achèvement des travaux de transformation et d’agrandissement du pensionnat de l’Ecole normale de l’Etat à Andenne ainsi que la construction de nouveaux bâtiments scolaires. Ce magnifique projet de Marcel Simon et d’Achille Simon, d’Andenne, comprenait outre les nouveaux locaux scolaires une superbe piscine ainsi que des abris anti-gaz. N’oublions pas que nous étions à la veille de la Seconde Guerre mondiale.




École normale d'Andennes - Entrée du pensionnat (Photos de l'auteur)
Cette même année en collaboration avec son fils Georges, il réalise les plans des Écoles moyennes de l’Etat pour filles et pour garçons à Pâturage.

Ecole moyenne des Filles de Pâturages - Collection Luc Heuchon
1941-1947

En 1941, il réalise les plans d’une maison de campagne très cossue en bordure de la route Fleurus-Gembloux à Mainil. La production d’eau chaude est d’une facture très moderne. En effet, le boiler est chauffé en hiver par la chaudière et en été par la cuisinière. Comme nous sommes sous l’Occupation, un abri antiaérien est installé en dessous de la salle à manger. Le vestibule d’entrée était de toute beauté avec son pavement et son escalier en marbre Lunel uni et vert des Alpes. La rampe était en fer forgé et la main courante en bronze. Actuellement, cette villa est devenue un hôtel quatre étoiles appelé « La Gloriette ».
La Gloriette à Gembloux + plans intérieur (Doc. de l'auteur)

En 1942, une nouvelle cité ouvrière est sortie de terre au Bultia sur base des plans dressés par le bureau d'architecte Marcel Simon.
Trazegnies - Cité du Bultia (Photos de l'auteur)
Suite à l’assassinat le 17 août 1944 du bourgmestre du Grand Charleroi Oswald Englebin, il fut victime des représailles des rexistes. En effet quinze jours avant, lors d’un souper, Englebin avait déclaré à Henri Merlot, sans donner de détails, que si quelque chose de fâcheux lui arrivait qu’il fallait aller voir du côté de chez Marcel Simon. En effet, Marcel Simon refusa de lui serrer la main. Ce fut la fin d’une grande amitié.

A la fin de la guerre, l’événement fit l’objet d’une reconstitution immortalisée par une photographie montrant Marcel Simon devant la grille de sa propriété refusant avec une moue de mépris la main tendue d’Englebin. Mais, revenons à la tragédie du Rognac.
Marcel Simon refusant de serrer la main d'Englebin (Doc. Famille SIMON)
Une première visite à son domicile le jour de l’attentat vers 18 heures s’étant soldée par un échec, les rexistes revinrent le lendemain vers 5 heures et demi du matin à bord de cinq voitures et boutèrent le feu à son habitation. On ne put sauver du sinistre que quelques tableaux et objets d’art épargnés par le feu et l’eau. Il fallut plus de 2 heures trente aux pompiers venus de Charleroi pour éteindre l’incendie.
Domicile de Marcel Simon après l'incendie (Doc. Famille SIMON)
Le propriétaire des lieux s’étant réfugié à la Côte belge, ils emmenèrent la préposée à la garde de la maison, Elizabeth De Ridder à la rue du Rognac. La malheureuse y fut abattue par Matthys et Pévenasse. Quand le corps de la malheureuse femme put être récupéré, Marcel Simon insista fortement pour qu’une chapelle ardente soit érigée, en l’honneur de la victime, dans l’avant-cour de sa propriété dévastée. Elisabeth De Ridder fut inhumée au cimetière de Trazegnies le 9 septembre 1944.

Chapelle ardente à la mémoire d'Elisabeth De Ridder (Doc. Famille SIMON)
Par la suite, Marcel Simon nia toute participation à l’attentat qui coûta la vie au bourgmestre du Grand Charleroi. Sa maison ayant été détruite, Marcel Simon fut relogé par l’Administration communale de Trazegnies dans la maison dont il avait dressé les plans pour le député-bourgmestre Rodolphe Delval.

Maison Delval (Collection de l'auteur)
Le 20 octobre 1944, une association pour l’érection d’un monument aux Patriotes martyrs du 18 août 1944 à Courcelles voit le jour. Le 18 janvier 1945, une réunion a lieu entre les représentants des différents mouvements de patriotiques et des personnalités politiques de la région de Charleroi pour décider de l’endroit où édifier le monument commémoratif et des moyens. Une maquette du projet de mausolée réalisée par M. Simon est remise à chaque membre présent. Quant à l’emplacement, l’assemblée ne se range pas à l’avis de Tirou, bourgmestre de Charleroi, qui souhaitait ériger une basilique en hommage à toutes les victimes du Grand Charleroi dans Charleroi et édifier un simple tumulus sur les lieux de la tragédie de Sart-lez-Moulin. Les participants à la réunion optent pour le lieu du crime du 18 août. Monsieur Nitelet demande si un concours a été organisé pour le projet de monument. Aucun concours n’ayant été prévu, le président donne les raisons qui ont incité à demander le concours de Marcel Simon.
Carte de souscription pour l'édification du Mémorial du 18 août (Collection de l'auteur)
 
(Collection Luc Heuchon)
Le mausolée fut inauguré le 5 septembre 1920 en présence des autorités locales et régionales.
 
Photographie prise à l'occasion de l'inauguration du Monument du 18 août 1946
L’après-guerre voit la reprise des grands travaux à Charleroi et le projet de remblaiement de l’ancien lit de la Sambre resurgit. Les riverains voient d’un mauvais œil le projet des architectes André et Leborgne et font appel à Marcel Simon en qualité d’expert. Ce dernier qui a soumis à la Ville de Charleroi un projet de voutement, parking et marché couvert sur la Sambre, pense que le projet adopté par la Ville est antihygiénique car ce projet fait passé la grande circulation routière par le centre-ville (*).
Projet de Marcel Simon pour le Boulevard Tirou (Collection de l'auteur)
Son avis ne sera pas retenu. La mise sous profil de la rivière du Piéton ayant été décidée lors du Conseil communal de Charleroi du 29 juin 1945, le temple maçonnique de la rue Dagnelies doit être démoli à la demande de l’Administration communale de Charleroi. La ville de Charleroi propose donc de reconstruire le temple maçonnique, à ses frais, à la rue Ferrer. La loge maçonnique charge Marcel Simon de dresser les plans de son nouveau lieu de réunion. Le coût du nouveau temple de style égyptien, imaginé par notre architecte, est jugé trop onéreux par la Ville qui demande à ce qu’elle soit revue.

C’est Georges Simon qui concevra les nouveaux plans et mènera la construction du temple à son terme. Pour la petite histoire, la Société civile « La Sambre » louera pendant plusieurs mois, pour la somme de 6 000 francs l’an, quelques salles du vénérable château de Trazegnies afin que la loge maçonnique de Charleroi puisse tenir ses réunions pendant les travaux de construction de son nouveau fanum. La société « La Sambre » réalisa au 1er janvier 1946, des travaux de restauration intérieure au château pour un montant de 7 026 francs. Une fois encore, il est fait appel à lui pour la construction d’un vaste préau-garage à bicyclettes ainsi que de nouvelles classes pour l’Institut technique de Morlanwelz.

En 1947, Marcel Simon aidé de son fils Georges termine les travaux de l’atelier de soudure de l’école technique de Morlanwelz. Le 3 avril 1947, le Conseil communal de Trazegnies accepte la démission de l’architecte Léon Cordier en qualité d’auteur de projet du plan d’aménagement de la commune. En effet, celui-ci est nommé bourgmestre de la commune de Trazegnies. Sa nouvelle charge lui interdit de mener à terme l’élaboration du plan d’aménagement communal. Marcel Simon est désigné à l’unanimité pour le remplacer.
Plan d'aménagement du Quartier Saint Joseph à Trazegnies (Doc. Famille SIMON)
Le 4 septembre, le Conseil communal de Trazegnies décide à l’unanimité de confier à Marcel Simon l’avant-projet et, le cas échéant, le projet définitif des travaux d’égouttage des rues de Chapelle, du Gros Bec, de Fastoumont et du Butia. Par la suite, la commune de Trazegnies lui demandera également d’élaborer l’avant-projet d’amélioration de la place Albert 1er. Suite au décès de Marcel Simon, c’est l’architecte Edgard Verleye qui sera chargé de celui-ci.

Souffrant depuis longtemps d’une angine de poitrine, Marcel Simon est mort dans son lit le dimanche 22 juin 1947 terrassé par une crise cardiaque. Il devait se rendre dans sa famille à Bruxelles le dimanche. Il sera inhumé le mercredi 25 juin après-midi au cimetière de Trazegnies sous un soleil éclatant. Parmi l’assistance, l’on pouvait reconnaître le bâtonnier Paternoster, le juge Clément, le directeur de la Nouvelle Gazette Dupriez, le général Coppens, le directeur de l’Université du Travail de Charleroi Grandmaître, le bourgmestre de Trazegnies ainsi que des membres de l’Association des Ingénieurs de Gand, de l’Association royale des Architectes de l’Arrondissement de Charleroi. Divers discours furent prononcés.
Avis nécrologique Journal de Charleroi (Doc. Archives de la Ville de Charleroi)
A la levée du corps, ce fut le bourgmestre Cordier qui prit la parole en premier : M. Marcel Simon était animé d’une volonté qui créait et lui permettait de triompher de tout. Outre son occupation individuelle, sa débordante activité s’étendait aux oeuvres scolaires, aux établissements d ‘éducation populaire et d’associations sociales. Il manifestait en toutes circonstances sa bonté. On ne faisait jamais appel en vain à sa générosité pour soulager la misère humaine. Ensuite, ce fut au tour du général Coppens, membre du Suprême conseil des Francs-maçons de Belgique de prononcer un discours à sa mémoire où il rappela que Marcel Simon venait d’obtenir le 33e et ultime Degré du Rite et était appelé à siéger au Collège des Grands Inspecteurs généraux. Après, M. Navarre, président de l’Association des Ingénieurs sortis de Gand évoqua le défunt en tant qu’ingénieur distingué au coeur généreux et de grand mérite.
Levée du corps (Doc. Famille SIMON)
Pour se rendre au cimetière de Trazegnies, le cortège funèbre était précédé du drapeau du Cercle rationaliste de Trazegnies. Avant la mise en caveau, l’architecte Edgard Clerckx, représentant l’Association royale des Architectes , parle de l’activité professionnelle de M. Simon. M. Everaerts, administrateur du Grand hôtel Siebertz, lui succéda et dit : M. Simon, par sa qualité d’administrateur et de président, donna à cet établissement un essor toujours plus grand. C’était un administrateur d’élite et un ami dévoué dont on gardera éternellement le souvenir. Pour conclure, le notaire Henry Gyssens, au nom de la loge, exalta l’oeuvre réalisée dans le pays wallon par ce noble coeur et grand patriote qu’était Marcel Simon. C’était la bonté même, toujours souriant, toujours cordial et affable.


(*) L’idée d’élargir le Pont-de-Sambre jusqu’au Pont-neuf afin afin de construire un immense hall des expositions avait déjà été émise le 15 septembre dans un quotidien carolo.

Membre correspondant de la Commission royale des monuments et des sites.

Président de la « Société des Bétons du Centre » à Bascoup et de la « Société Grand Hôtel Sieberz » de Charleroi. Il était également administrateur de la « Société des Grès de Bouffioulx ».

Franc-maçon.Chevalier de l’ordre de léopold.

Ondulation marcel.

Réalisations non citées dans la notice biographique


Habitations à bon marché à Marchienne-au-Pont.

Maison du Peuple et coopérative de Trazegnies.1921-1922 

Villa de toute beauté située sur la route Lobbes-Beaumont à Ragnies.
Photo Luc Heuchon
Comptoir du Centre à Trazegnies. Actuellement « Crédit à l’Industrie ». La façade était recouverte de plaquettes de grès d’art Roger Guérin de Bouffioulx.

Lycée de l’État pour filles de Châtelet (1ère partie)

Extension du charbonnage d’Helchteren-Zolder.

Maison et école communale d’Obaix.

Photo Luc Heuchon
Les Ateliers Verset à Trazegnies.

Projet Gare du Midi (jonction Nord-Midi) en collaboration avec son fils Georges.

Projet de restauration de la Place d’Armes à Namur, avec un clocher bulbeux au centre et deux tours aux angles, inspirés du style mosan de la Renaissance.

Le home E. Pecher à Sint-Idesbald.

École à Lommel.

École à Petit-Jamine.

École de Bouffioulx.

Écoles de La Louvière.

Écoles de Attenhoven.

Écoles de Wavre-Sainte-Catherine.

Écoles communales à Goutroux.

Villa d'Arthur Soupart à Oostduinkerke.

Villa de Georges Hubinon à Oostduinkerke.

Villa de Léon Béro à Oostduikerke.
 
Usine de la S.A. des Grès de Bouffioulx.

Villa du docteur Strumanne à Montignies-sur-Sambre.

Bungalow de Jules Dubois à Loverval.

Habitation de Monsieur Cheval à Loverval.
École à Solre-Saint-Géry.

École à Vilvorde.
 
École à Seraing – cl. Séparées.

École à Herstal.

Cité rue de Forchies à Trazegnies.

Bungalow de Charles Vander Elst à Marcinelle Hublinbu.

Bungalow de Monsieur Mertens à Marcinelle-Hublinbu.

Bungalow Piraux-Dufer à Loverval.

Bungalow Fernand Briart à La Hestre.

Garage-canot Fernand Dewendre à Landelies.

Auteur : Luc Heuchon ©

Reproduction partielle autorisée à condition de citer la source.