Jean-Marie
Hartéon à l’œuvre - Archives J.-M. Hartéon
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Jean-Marie est né à Souvret, le 5 juin 1953 au domicile familial à la rue du Fort. Il est le fils de Paula Dock et de Raymond Hartéon.
Paula Dock et Raymond Hartéon - Archives Jean-Marie Hartéon
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Après ses primaires à Souvret, il débute ses études secondaires à l’École moyenne de Fontaine-l'Evêque et fait ses humanités à l'Athénée royal de Gosselies. Celles-ci terminées, il fait un graduat en commerce à Tamines.
Ensuite, c'est l'arrivée dans la vie active. Jean-Marie débute sa carrière professionnelle au charbonnage au siège du 14 à Marchienne-au-Pont. Il n'y fera pas long feu et rentre chez Gérard Frères, entreprise familiale reprise par la suite par une multinationale : Cercleurop. Mauvais souvenir : Cercleurop licencie Jean-Marie après 32 ans 1/2 de bons et loyaux services. Après la déception et la colère, il accepte son sort et seconde de son mieux son épouse, gardienne d'enfants à domicile.
Mais, revenons quelques années en arrière.
Après quelques cours d'accordéon avec son père Raymond (1), Jean-Marie abandonne la musique. En effet, il n'est pas évident d'avoir son père comme professeur et les cours ne se passent pas toujours très bien.
Raymond Hartéon à l'accordéon - Archives Jean-Marie Hartéon
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Quant au foot, il avait commencé à jouer à l'Olympic de Charleroi à l'âge de 13 ans. Un an plus tard, il quitte le club pour intégrer le club de football de Souvret. Jean-Marie y reste deux ans et est "débauché" par le club de foot de Forchies-la-Marche, le R.S.A. Forchies.
En effet, la famille Dal'Mole avait la ferme intention de constituer une équipe de juniors " performante". C'est pourquoi, Jean-Marie y jouera pendant quelques années et évoluera avec son équipe en 1ère Provinciale hennuyère.
Mais, Jean-Marie rencontre Francine. Alors, il décide d'opérer un choix entre le foot et la balle pelote afin de consacrer un peu de son temps à leur idylle. C'est tout naturellement que son choix se porte sur la balle pelote.
Jean-Marie avait débuté sa carrière de joueur de balle à Souvret “Avenir” dont l'entraîneur était Angélus Cabilliau. Angélus Cabilliau est cafetier à La Baille et c'est sur la place du même nom que Souvret “Avenir” s'entraîne et reçoit les équipes adverses.
Souvret "Avenir" - Archives Jean-Marie Hartéon
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Angélus Cabilliau disait : « Cinq bons livreurs battront toujours cinq frappeurs. » C'est pourquoi les entraînements seront à Souvret "Avenir" essentiellement basés sur la livrée.
Le 21 juillet 1968 (Fête nationale), Souvret «Avenir » remporte le titre de Champion de Division I, Régionale de balle-pelote, catégorie “Cadets”. La lutte avec Monceau-sur-Sambre est très serrée et âprement disputée jusqu’à un score à égalité : 7/7. Finalement, c'est Souvret qui remporte la victoire. Lors de la remise de prix, outre le trophée, c'est le joueur souvrétois Gérard Demil qui remporte le titre de meilleur joueur de la journée.
Champion de Belgique 1968 - Archives Jean-Marie Hartéon
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Cette fois-là, la lutte pour le titre se joue sur la Place de la Baille à Souvret contre l'équipe de Merchtem.
Article de presse - Archives Jean-Marie Hartéon
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Malheureusement, les années se suivent et ne se ressemblent pas.
Nombre de joueurs ont rejoint d'autres équipes, Souvret "Avenir"descend en catégorie inférieure. Néanmoins, l 'équipe obtient un nouveau titre de Champion de Belgique, Catégorie inférieure III en 1973. A l'issue de cette lutte, les joueurs furent reçus à l'Administration communale de Souvret où, ils reçurent congratulations et prix divers.
Malheureusement, c'est le début du chant du cygne pour le club. Souvret "Avenir" doit quitter la Place de la Baille pour aller jouer au Complexe scolaire "Daxhelet". Cela signera la fin de Souvret "Avenir".
Cependant, l'équipe de Jean-Marie participe au « Grand Prix du 15 août » à Charleroi en 1973. Souvret affronte l'équipe de Gerpinnnes. Quelques jours avant la lutte, Christian Burssens écrit dans le « Journal & Indépendance » :
« ... J.M. Hartéon : joueur polyvalent et combien précieux, hospitalisé et toujours indisponible... Dommage que Hartéon qui sait jouer les animateurs quand la nécessité s'en fait sentir, ne sera pas là...» Ironie du sort, C. Burssens termine son article en disant que Souvret "Avenir" « a tout l'avenir devant lui et nous sommes persuadés que les Rachard, Demil et consorts voudront vouloir frapper un grand coup ... ne fut-ce que pour l'occasion d'offrir une belle victoire en cadeau à Jean-Marie Hartéon. »
Article de Chrisitian Burssens - Archives Jean-Marie Hartéon
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Par la suite, Jean-Marie rejoint l'équipe de Nationale III de Gerpinnes Pelote qui ambitionne de monter en Nationale II.
Archives Jean-Marie Hartéon
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Article de presse - Archives Jean-Mare Hartéon
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Le 29 octobre 1977, Jean-Marie épouse pour le meilleur et pour le pire la demoiselle Francine Vandebrouck. Et apparemment, c'est surtout pour le meilleur. Car à la question : Quel est son plus beau souvenir ? Sa réponse fuse spontanément : "la rencontre de mon épouse". Francine et Jean-Marie sont les parents de deux enfants : Laurent & Valérie, sportifs tous les deux comme leur papa.
En 1979, il intègre l'équipe d'Ham-sur-Heure. Commence alors pour les “Bourkis” une véritable chevauchée fantastique en Nationale III.
Jean-Marie et son fils - Archives Jean-Marie Hartéon
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Au tableau de chasse : Champion du Hainaut, la Coupe du Roi, le Grand prix Hotton, la Coupe de Belgique. Outre Jean-marie, l'équipe se compose alors de Daniel Desart, Serge Dubois, Freddy Legrand et Bernard Liévin.
Archives Jean-Marie Hartéon
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L'année suivante, Jean-Marie et ses équipiers se retrouvent en National II. Après un honorable début en Nationale II, Ham-sur-Heure termine sa saison à la 4ème place du classement.
Archives Jean-Marie Hartéon
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En 1984, Ham-sur-Heure intègre deux nouveaux joueurs dans son équipe : Eric Harpigny et Luc Thérace. Ce sont deux redoutables frappeurs et les Bourkis terminent à la première place en 2ème division - Nationale II.
Remise de prix - Archives Jean-Marie Hartéon
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En
1986, Jean-Marie et ses équipiers sauvent les meubles de justesse.
L'équipe d'Ham-sur-Heure se maintient de justesse en 1987.
Et
en 1988, patatras !!! Rien ne va plus ! Cependant, l'équipe retrouve
des couleurs en 1989 en terminant au milieu du tableau. L'année
suivante, les Bourkîs s'offrent une sixième place au
classement.
En 1991, un autre souvrétois viendra rajeunir
les cadres de l'équipe. Il s'agit de Michel Antoine.
En
1992, Jean-Marie et son équipe termine à la troisième place en
Division II.
En 1993, Jean-Marie rejoint l'équipe de
Bersillies- l'Abbaye. Après deux saisons complètes, il souffre de
tiraillements dans les genoux. Il doit être opéré. C'est la fin de
sa carrière ballante.
Par la suite, Jean-Marie fréquente
le monde du tennis car, son fils pratique ce sport. C'est pourquoi
depuis une dizaine d'années, il est le trésorier de l'"Astrid
Bowl" de Charleroi.
Remerciements
:
Merci
à Monsieur et Madame Hartéon pour leur accueil et leur confiance.
Je tiens également à remercier Monsieur Pierre Sibille pour sa
participation à l'interview de Monsieur J.-M. Hartéon et son épouse
et de m'avoir fait partager sa connaissance du monde ballant
courcellois et d'ailleurs...
Notes
:
1)
Raymond Hartéon (1927-2014) - Accordéoniste.
(2)
Cordier : Position : se situe à l'emplacement dit "Le
grand jeu" ou "La frappe". Il y a deux cordiers
qui se trouvent en deçà de la ligne des courtes. Ils sont
légèrement décalés l'un par rapport à l'autre. On parlera du
petit cordier, pour désigner celui qui se situe le plus près de la
ligne des courtes, et de grand cordier pour l'autre.
Sources
bio-bibliographiques
Entretien
avec Jean-Marie Hartéon et son épouse
Extraits de presse
“Journal de Charleroi & Indépendance”
Archives
Jean-Marie Hartéon
Anciaux, Pol
Du tamis
'squ'al mouche
. - Charleroi : El Bourdon, 2002
. - 255 p.
, ill.
. - pp. 91-103
Paulus, Francis
Le
Pays Noir, berceau de la balle pelote
. - Acoz : Imprimerie
Guillaume, 2016
. - 176 p. : ill.
. - pp. 136-139
Auteur
: Luc Heuchon ©
Reproduction partielle autorisée à condition de
citer la source
Contact
: alain.luc.richir.heuchon@gmail.com
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