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samedi 29 mai 2021

C'est un joli Nom CAMARADE. C'est un joli Nom, tu sais... (Jean Ferrat)

CarCob 

Léona Motquin, dernier chef d'état-major des Partisans Armés (P.A.) avant la Libération de la Belgique en septembre 1944.

Issue d’un milieu modeste, Léona Motquin est née à Trazegnies, le mercredi 14 octobre 1909. Elle est le fruit de l’union d’Hilaire Motquin et d’Alphonsine Patron. Son père était mineur. 

Léona Motquin en 1957 - ©Doc. CarCob (Bruxelles)

Toute jeunette, Alphonsine fut hiercheuse (ouvrière de charbonnage) avant d'être servante. Pendant les études de ses enfants Léona et Arsène, elle devient femme d'ouvrage.

Dans une de ses présentations biographiques datée du 10 août 1954, Léona écrit : " Je suis fille et petite-fille d'ouvriers mineurs tant du côté maternel que du côté paternel. J'ai connu la pauvreté et à certains moments la gêne durant mon enfance et mon adolescence (multiples accidents de mon père - salaires bas)". Mais, elle précise : "milieu familial uni affectivement".

Les familles Motquin-Patron sont très actives politiquement et syndicalement. 

En effet, le grand-père maternel de Léona est un des premiers membres du syndicat socialiste et il a participé à toutes les luttes ouvrières. Sa fille Alphonsine fut toute jeune militante-propagandiste avec une conscience de classe très aiguë.

Son père Hilaire est membre du P.O.B. et syndiqué socialiste. Il a également participé à toutes les luttes ouvrières. Mais, il n'a jamais été  un membre actif du parti.

Le mercredi 13 septembre 1911, Léona devient la sœur aînée d'un petit Arsène(1) qui sera le sujet d'un article ultérieur et dont nous reparlerons également lors d'un article consacré à Victor Paindaveine(2).

Après ses études secondaires (3), Léona entreprend des études de régente scientifique - régente d'ouvrages manuels à l’École normale moyenne de l’État à Liège. Et pendant ses vacances scolaires, elle fait des travaux de broderie et de couture pour les employeurs de sa maman. Léona termine son cursus scolaire en fréquentant le laboratoire de chimie qualitative à l'Université du Travail de Charleroi.

Léona finit ses études en 1929 et reste un an sans emploi. Dès sa sortie de l’École normale, elle s'affilie au syndicat socialiste de l'Enseignement. Et dans la foulée, elle adhère aux Faucons rouges (P.O.B.) sans pour autant militer politiquement.

Ensuite, elle enchaîne divers intérims comme institutrice primaire dans différentes écoles de la région. En 1931, elle trouve enfin une place stable de régente à l’École moyenne de Gosselies où, elle enseigne les mathématiques.

Quoique d'opinion socialiste depuis son adolescence, c'est seulement après avoir terminé ses études qu'elle adhère aux Faucons rouges (4). D'abord, à l'échelon local avant de s'investir au niveau  régional. 

Chez les Faucons rouges, Léona assume  la rédaction de leur bulletin régional , la partie éducative des week-ends d'études et des camps régionaux.

Nous pouvons penser que c'est vers cette époque qu'elle fait la connaissance de son futur époux Victor Paindaveine (3), membre des Jeunes Gardes Socialistes (J.G.S.) de Trazegnies dont elle se séparera en 1942. La date de leur mariage ne nous est pas connue.

 

Victor Paindaveine en 1934 - ©Institut Émile Vandervelde (Bruxelles)

 

 

En septembre-octobre 1940, Léona assiste à des rencontres avec des membres socialistes du P.O.B. à son domicile avec son mari Victor Paindaveine, à une réunion nationale des J.G.S.U. et une réunion avec les communistes Henri Glineur et P. Bosson [sic. Par la suite, elle écrira à ce sujet : "J'ai été fortement impressionnée par la veulerie et l'arrivisme des socialistes et d'autre part par l'esprit de décision + les perspectives des communistes et par après leur courage dans la lutte. Ce n'est cependant qu'en juin 1942 que j'ai adhéré au Parti [Communiste] et ce après avoir vu les événements de mai 1942 à Charleroi et après avoir lu et relu les "Principes du Léninisme". Cette lecture a emporté mes dernières hésitations qui étaient du domaine théorique..."

A ce moment-là, Léona adhère au P.C.B. mais n'est pas encore entrée en Résistance mais, elle aide indirectement son époux Victor comme courrier occasionnel, en mettant leur maison à la disposition des résistants, ...

Laissons une fois de plus la parole à Léona : "En juillet 1942, après une 2e visite de la Gestapo pour rechercher V. Paindaveine, nous passons dans l'illégalité. Je suis mise au travail illégal au début août par Jean Terfve". 

Dans l'interview accordée à José Gotovitch en 1985, elle précise qu'elle s'est rendue à Quevaucamps dans le Tournaisis.

C'est ainsi que pendant l’été 1942, Léona est chargée de trouver des logements, des boîtes aux lettres et des lieux de rendez-vous pour son réseau dans le Borinage. Elle est également responsable du service sécurité du F.I. du Borinage. 

Quand à Victor Paindaveine, il est le responsable régional du F.I. borain. De temps à autre, les époux Paindaveine-Motquin sont en contact quoique déjà en instance de divorce.

Fin 42, Léona est envoyée à Liège où, elle rencontre Andrée Terfve. Celle-ci met Léona en rapport avec le milieu enseignant liègeois. A Liège, Léona assume les mêmes fonctions qu'au Borinage sous le nom de Lisette.

Ensuite, direction Bruxelles. Arrivée au lieu de son affectation provisoire, Léona se rend au logement que lui a trouvé son contact bruxellois Prévot. Parvenue à destination, elle dit le mot de passe convenu mais, on ne la laisse pas entrer. Il va s'en dire qu'elle ne demande pas son reste et s'en va. Par la suite, elle choisira elle-même ses planques.

Ensuite, retour à Liège. En juillet 43, elle rencontre Buch qui la charge d'organiser la coupure du réseau avec Bruxelles suite à des arrestations au journal  Le Drapeau Rouge,... Léona règle le problème en une semaine malgré la complexité de la chose vu qu'il y avait six à sept responsables à contacter.

Quelques semaines plus tard, la liaison entre les deux secteurs est rétablie. Léona passe des F.I. aux Partisans Armés (P.A.) et devient  responsable nationale pour la sécurité.

Notons au passage qu'Hilaire et Alphonsine,  les parents de Léona quittent Trazegnies pour s'installer à la rue Neuve à Souvret.

Précisons qu'eux aussi font partie du Front de l'Indépendance. Parmi leurs activités clandestines : hébergement de l'imprimerie pour le journal des F.I. et centre régional de diffusion de la presse clandestine, recherches de relais pour l'évasion des prisonniers soviétiques. 

Hilaire et Alphonsine adhéreront  au Parti communiste après la Libération. Malgré leurs âges, ils militeront dans la mesure de leurs possibilités. C'est surtout Alphonsine qui restera active en distribuant le Drapeau Rouge et en étant une propagandiste enthousiaste.

Début 44, Léona est affectée définitivement à la CAPITALE mais, elle loge à Anvers. A Bruxelles, elle occupe  différentes fonctions au sein des P.A.

Elle est notamment chargée d'établir une chaîne de passage pour la libération du territoire. A ce sujet, elle dira : "Je devais trouver 45 à 50 logements de passage depuis la frontière française jusqu'à la frontière allemande. Ils n'ont jamais servi parce que la libération ne s'est pas du tout faite comme les P.A. l'espéraient..."

Après cela, Léona  devient la secrétaire de Willy Frère, chef d'état-major national des P.A. Leurs relations de travail sont cordiales au point qu'ils mangent ensemble le midi. Le premier arrivé au bureau prépare le repas. Cela n'est pas du goût de tout le monde et la remarque est faite à Frère qu'on ne devait pas manger avec sa secrétaire.

L'entente entre eux est tellement bonne que c'est Léona qui dicte les rapports et courriers et c'est Willy Frère, étant meilleur dactylographe, qui les tape à la machine. 

A l'époque, le nom de code de Léona est  Nora. Elle habite désormais à Bruxelles. Elle est notamment chargée d'établir  les contacts avec les différents services, de transmettre les ordonnances et les consignes pour les actions à mener, ... 

Début juin 44, Willy Frère devient officier de coordination et c'est Louis Van Brussel qui devient chef d'état-major. Et comme, il adore taper à la machine à écrire... La collaboration Léona -Van Brussel ne durera qu'une semaine.

Un des rôles de Léona est aussi d'assurer la sécurité de son chef d'état-major quand il se rend à un rendez-vous avec le commandant national. Elle a pour mission de reconnaître les lieux.

En juillet 1944, c'est un peu par hasard que Léona devient chef d’état-major des Partisans armés. En effet, Louis Van Brussel vient d'être désigné comme chef d'opération. Mais, il n'est pas remplacé comme chef d'état-major. Laissée à elle-même, c'est par la force des choses que Léona succède à Van Brussel jusqu'à la libération. Cela sera confirmé par un écrit de Raymond  Dispy.

Louis Van Brussel se gardera bien de signaler la chose dans ses mémoires laissant supposer ainsi qu'il avait assuré cette fonction jusqu'à la libération du pays.

En tant que chef d'état-major, Léona s'occupe de recenser les stocks d'armes et de munitions, leurs emplacements, ...

Elle doit également prendre contact avec les organes de presse pour qu'ils écrivent  en faveur de l’insurrection. Elle collecte des renseignements qu'elle fait remonter jusqu'à Raymond Dispy. Elle s'occupe également de l'intendance : récolter des fonds pour acheter du matériel, ...

A aucun moment, elle n'a pas de contacts directs avec les groupes de partisans ou leurs chefs.

Le pays libéré, elle redevient secrétaire des différents chefs d'état-major qui se succèdent.

A la rentrée scolaire de 1944, Léona rentre dans le rang et reprend ses cours à l’École moyenne de Gosselies et devient militante syndicale pour l'Enseignement.

En même temps, elle assume bénévolement le poste d'"Agit prop" à la Fédération communiste du Centre tout en militant, dans la mesure du possible, à la section souvrétoise du Parti communiste.

 
De 1945 à 1947, elle dirige, avec Samuel Herssens, l’École centrale du Parti communiste de Belgique à Rixensart.

Suite aux élections de 1946, les candidats de la liste communiste, Léona et Louis Drugmand sont  élus conseillers communaux à Souvret où, notre tête de liste est domiciliée. Dans la foulée, Léona est élue conseillère provinciale du Hainaut. 

Il est à noter que ce n'est pas de son plein gré qu'elle s'est retrouvée sur les listes pour la Province. En effet, dans une lettre datée du 20 février 1946  adressée au camarade Edgar Lalmand, secrétaire national du Parti, elle avait  fait part de son refus de siéger à la Province.

 

Affiche annonçant un meeting électoral 1946 - © Doc. IHOES (Jemeppe-sur-Meuse)

Cependant, Léona éprouve des difficultés à assumer ses mandats politiques car en réalité, elle habite Bruxelles et la direction de son école ne l'autorise que très difficilement à assister aux Conseils communaux. C'est pourquoi un an après, elle désire jeter l'éponge et abandonner ses mandats politiques. Elle fait donc part au Parti de sa décision de démissionner. Sa démission sera acceptée au cours de l'année 1948.

A ce sujet, elle écrira plus tard qu'elle pense avoir eu tort d'avoir demandé son remplacement au sein du Conseil communal de Souvret. D'autant plus, qu'elle  viendra passer la fin de sa vie avec son second mari Samuel Herssens au numéro 38 de la rue Neuve à Souvret.

 

Liste des Électeurs... pour 1974-1976 - Collection L. Heuchon

Lors du Congrès du Parti communiste de 1946, Léona est élue au Comité Central du Parti (C.C.P.).

 Willy Frère, André Chappat, Léona Motquin - Photo "Le Drapeau rouge" ©Doc.CarCob     (Bruxelles)

A partir de janvier 1947, elle est adjointe au Collectif  National A.P. pour l'éducation et les journaux locaux et d'entreprises.

A la rentrée scolaire du 15 septembre 1947, elle obtient son changement d'affectation pour l’École moyenne de Wavre où elle donne cours de géographie. Elle redevient rapidement militante syndicale et fait partie du Comité syndical cantonal. Ses collègues l'élisent déléguée sociale de l'école et est proposée comme membre de la Commission nationale paritaire. Cette fois, Léona donne cours de géographie

Au parti, elle demeure responsable éducation de la Fédération du Brabant. et membre du Comité fédéral de Bruxelles. Et, elle devient agent de liaison pour les sections du Parti communiste d'Evere et Saint-Gilles.

Les 10 et 11 octobre 1947, les Fêtes du Drapeau Rouge et la Commémoration Jacquemotte sont célébrées au Heysel à Bruxelles. Outre, Léona Motquin et son compagnon Sam Herssens sont également présents les frères Henri et Georges Glineur ainsi que Julien Lahaut.

 

Au centre de la photo : Samuel Herssens et Léona Motquin (manteau noir) - ©Doc. CarCob (Bruxelles)

Lors du Congrès du Parti en mai 1948, Léona est élue membre du Conseil fédéral de Bruxelles.

Le 5 novembre 1950, Samuel Herssens et Léona assiste à la Fête du Drapeau Rouge à Bruxelles. A cette occasion, des milliers de militants et sympathisants communistes défilent devant les membres du Comité central présents avec d'autres sur le parvis de la Bourse.

2ème rang à gauche : Léona Motquin et Sam Herssens - ©Doc. CarCob (Bruxelles)

En avril 1951, Léona quitte l'enseignement pour entrer dans l'appareil national AP-Éducation du P.C.B. en qualité de bénévole jusqu'en février 1952. Dans le même temps, elle est déléguée du CC pour la Fédération de Huy avant d'assumer la même fonction à Tournai.

Lors du Congrès du Parti Communiste de 1951, Léona est élue membre du C.C.P.  Mais par manque de temps et pour raison de santé, elle quitte son poste de déléguée du C.C. de Tournai.                                                                                        

C'est également en 1951 que Léona épouse en secondes noces Samuel Herssens dont elle partage la vie depuis 1945.

 

Samuel Herssen - © Doc. CarCob (Bruxelles)

Du 23 au 26 mars 1951, elle participe avec Samuel Herssens au  10ème Congrès du P.C.B. - Fédération du Brabant à la salle de la Madeleine à Bruxelles.

De gauche à droite : Félix Coenen, Louis Van Brussel, Jean Blume, Odile Berghmans, Léona Motquin, Sam Herssens, Stan Tytgat, Albert Mathieu, Rose Jadin - ©Doc.CarCob (Bruxelles)

Au C.C.P. de mai 1954, elle est désignée comme secrétaire du C.C.P. et le Bureau d'organisation lui confère le poste de déléguée du C.C. pour la Fédération de Mouscron.

Dans une lettre datée du 28 septembre 1959 et adressée à Jos Herman,  Léona demande des éclaircissements quant à la dissidence qui avait éclaté à la section du P.C.B. montois lors des élections  communales de 1958 et de l'exclusion de plusieurs membres du Parti (Fernand Lefebvre(6), son épouse Lucienne Raepsaet, Dequenne et Scrayens) qui en a découlé et de leur demande de réintégration au sein du Parti.

Dans les faits, Fernand Lefebvre et consorts avaient déposés une liste électorale dissidente et avaient tenu des propos désobligeants vis-à-vis du P.C.B. et de certains de ses membres. 

Léona conclut son rapport sur  l'affaire en confirmant la décision d'exclusion des dissidents. Cette exclusion fera l'unanimité au sein du Comité national. Même, si quelques uns émettrons un vote plus  en nuances.

Léona ne sera plus réélue au C.C.P. lors du 14ème Congrès du P.C.B.  qui eut le week-end de Pâques 1963.

Après ce congrès, il semble que la camarade Léona Motquin ne remplisse plus de fonctions au sein du P.C.B. car, son dossier personnel conservé au CarCob à Bruxelles ne contient pas de documents après cette date.

Néanmoins, il semble qu'elle soit restée militante communiste jusqu'à la fin de sa vie.

Le dimanche 2 juillet 1972, Léona devient veuve. 

Par la suite, en date du  vendredi 20 septembre 1973, elle accorde une interview au sujet des Partisans Armés et du P.C.B. à José Gotovitch, chercheur au Centre de Recherches et d’Études Historiques de la Seconde Guerre Mondiale (CREHSGM)(7).

Pour terminer, signalons que la camarade Léona Motquin était présente lors de l'inauguration des locaux de la "Fondation Joseph Jacquemotte" à Trazegnies en 1980.

Nous ne connaissons pas la date de son décès. 

Remerciement : Un tout grand merci à Mme Anne-France Hannon, Archiviste au CarCob pour l'aide apportée ainsi qu'à Monsieur José Gotovich, professeur honoraire de l'U.L.B.

Notes : 

(1) Arsène Motquin : ingénieur technicien-électricien (U.T.). Écrivain et parolier écrivant essentiellement en wallon, il fut résistant. Il termina sa carrière professionnelle comme directeur de la S.T.I.C. Il est décédé le 20 mars 1986. Sympathisant communiste

(2) Victor Paindaveine : Trazegnies, le 27 mai 1909 - Etterbeek, le 17 février 1987.  Membre du P.O.B. et président des "Jeunes Gardes Socialistes" de Trazegnies, il entre dans la clandestinité en 1942 et adhère au P.C.B. Premier époux de Léona Motquin.

(3) Pour leurs études, Léona et Arsène ont bénéficié du "Fonds des Mieux Doués",  créé par Jules Destrée le 15 octobre 1921. Le "Fonds des Mieux Doués", première forme des allocations d'étude était destiné à « procurer aux enfants de condition peu élevée et de mérite exceptionnel, les moyens de poursuivre leurs études après l’école primaire".

(4) Le mouvement socialiste des Faucons rouges trouve ses origines à Vienne, capitale autrichienne en 1925. Son nom lui a été trouvé par une bande de gamins jouant dans un parc. Mais, le véritable créateur se nomme  Anton Afritch qui  était orphelin et ouvrier. Le mouvement belge fut créé en 1928.

(5) Samuel Herssens dit Sam : Bruxelles,  le 8 mars 1905 - Souvret, le 2 juillet 1972. Ouvrier typographe, il succédera à Joseph Jacquemotte à la Chambre en 1936. Résistant, il sera arrêté et déporté à Buchenwald. Il fut rédacteur au "Drapeau rouge". En 1964, il quitte le P.C.B. pour rejoindre la dissidence "grippiste".

(6)  Fernand Lefebvre : voir 
Ki, Kwa, Où... 
13ème année, n° 138, 02/2021, pp. 8-10
13ème année, n° 139, 03/2021, pp. 4-5, 8
(7) Actuellement, le Centre d'Études Guerre et Société( CegeSoma)

Éléments biographiques :

Centres de documentation :

CArCoB - Centre des Archives communistes en Belgique

33, rue de la Caserne
1000 Bruxelles
Belgique

Téléphone : 02/513 61 99 et 02/513 15 83

http://www.carcob.eu

Photothèque,

Dossier Léona Motquin : alias Lisette, Nora, Bruxelles  n° 1674, 

31 pièces

CegeSoma
Square de l'Aviation 29
1070 Bruxelles
+ 32 2 556 92 11
contact :  cegesoma@arch.be

IHOES asbl

Avenue Montesquieu, 3

4101 Jemeppe-sur-Meuse

+32 4 224 60 70

Contact : info@ihoes.be 

Institut Emile Vandervelde (IEV)

Centre d'archives
boulevard de l'Empereur 13
1000 Bruxelles

+ 32 548 32 12

Contact : bibliothe@iev.be

Bibliographie succincte :

Destrée, Jules  

Loi relative aux mieux doués du 15 octobre 1921

In,

Moniteur belge du 11 novembre 1921.

Gotovitch, José

Interview 20/9/1973 concernant les Partisans Armés et le P.C.B : transcription papier

. - Bruxelles : Cegesoma, 1973

. - 25 p. 

 Du rouge au tricolore : les Communistes belges de 1939 à 1944 :

 un aspect de l'histoire de la Résistance en Belgique

. - Bruxelles : CarCob, 20018

. - Léona Motquin : pp. 250-251

.-  Samuel Herssens : p. 530

Partisanes et militantes : femmes communistes dans la Résistance en Belgique et en zone occupée

In,

Femmes et Résistance en Belgique et en zone interdite / sous la dir. de Robert Vandenbussche

. -  Lille : Institut historique de Recherches du Septentrion, 2007

. - 246 p. - Léona Motquin : p.65

Maerten, Fabrice

Du murmure au grondement : la Résistance politique et idéologique dans la Province de Hainaut pendant la Seconde Guerre mondiale (mai 1940 -septembre 1944)

. - Mons : Hannonia,  1999

. - 3 vol. (1176 p.)

. -  Léona Motquin : pp. 126-127

. -  Victor Paindaveine : pp. 126-127

Auteur : Luc Heuchon ©

Reproduction partielle autorisée à condition de citer la source. Pour les documents et photographies émanant du CarCob, du Cegesoma de l'IHOES et de l'IEV reproduction interdite sans avoir obtenu leur autorisation.








mardi 16 mars 2021

C'est un joli Nom CAMARADE. C'est un joli Nom, tu sais.... (Jean Ferrat) - Fernand Lefebvre, deuxième partie.

Fernand Lefebvre, sociologue, enseignant et écrivain, fut président du Parti marxiste-léniniste de Belgique (suite)

En 1956, Fernand quitte la rédaction du "Drapeau rouge" suite à son exclusion du parti.

Nous sommes maintenant en 1955[?](1). La famille Lefebvre-Raepsaet  a changé de lieu de résidence et s'est fixée à Mons.

En 1963, il y a scission au sein du Parti communiste belge. Jacques Grippa, un de ses membres les plus influents, est exclu du Parti pour avoir soutenu Pékin contre le grand frère russe. 

Plusieurs centaines de militants le suivent. Le Parti communiste wallon pro-chinois est créé. On lui attribuera également l'appellation de «Parti grippiste» en référence à J. Grippa. Fernand Lefebvre adhère au nouveau parti dont le premier président ne sera autre que le rovien Henri Glineur.

Le 9 décembre 1963, une assemblée rassemblant des dissidents et des exclus du Parti communiste de Belgique de la région  de Mons et de Saint-Symphorien décide de former une nouvelle fédération boraine. Les exclus du P.C.B. dont il est fait état ici sont les exclus de 1958 qui avaient présentés une liste dissidente, lors des élections communales de 1958 à Mons, conduite par Fernand Lefebvre.

Le 5 novembre 1965, le journal "La Voix du Peuple" publie un article de Fernand Lefebvre, "Les trotskystes de la « Gauche » découvrent le Père Noël". Cet article fait suite à la tenue du XVIe Congrès du Parti Communiste.

D'entame, Fernand écrit : 

 "Les trotskystes se reconnaissent décidément dans toutes les divagations révisionnistes. Le troisième congrès des khrouchtchéviens de Belgique − que ceux-ci avec un beau culot baptisent XVIe Congrès du Parti Communiste − les inspire visiblement."

Dans l'article, Fernand Lefebvre  s'en prend particulièrement et d'une manière virulente, au communiste de Cuesmes, René Noël qu'il traite de réformiste khrouchtchévien et de traître à la cause communiste. Fernand Lefebvre reproche, entre autres, à Noël de s'être accoquiné avec le P.S.B.(3) et le P.L.P.(3) de Cuesmes lors d'élections communales et nationales.

Il évoque également dans cet article un fait qui le touche plus particulièrement et qui a eu pour conséquence son exclusion du Parti Communiste :

"J’ai souvenance d’un fait particulièrement ahurissant qui s’était déroulé auparavant et j’y fus mêlé. A la suite dégâts miniers, un côté entier de la rue du Peuple à Cuesmes s’était effondré. Le Comité de la Fédération boraine du Parti avait mené une action en faveur des sinistrés et avait mis en accusation les fautes graves du bourgmestre Plumart. 

J’avais été chargé par le Comité fédéral de rédiger à ce sujet l’article de la Voix Boraine, supplément au Drapeau Rouge Magazine. A l’insu de tous, Noël s’est rendu à l’imprimerie et a modifié mon article, transformant les critiques adressées à Plumart en un éloge inconditionnel. Les plaintes à la direction du Parti ne donnèrent rien. Ceux qui depuis des semaines menaient, selon les statuts, la lutte contre l’opportunisme de Noël et de ses amis, durent ou courber l’échine ou se révolter. Quelques semaines plus tard, j’étais exclu en même temps que quinze autres camarades dont trois fondateurs du Parti."

En juin 1967 a lieu à Charleroi, la création du Parti communiste wallon (PCW) qui publiait un hebdomadaire « L’Exploité ». Dirigé par Arnold Hauwaer, le PCW aura bientôt un concurrent d’obédience marxiste-léniniste.

Une Conférence nationale du P.C. W. se donne le 19 novembre 1967 à La Louvière. Suite à la fronde de Michel Graindorge qui s'oppose à Jacques Gripa au sein du Parti maoïste , une partie des membres du Parti sont exclus . Il s'agit, en sus de M. Graindorge, de Fernand Lefebvre, Jean-Claude Cols, Henri Glineur, Marthe Huysmans, Xavier Relecom,  Émile Remy, Jules Vanderlinden et Jacques Wattiez. 

Suite à cela, une grande partie des militants du parti grippiste suivront nos exclus et , avec eux, créeront le le Parti communiste marxiste-léniniste de Belgique (PCMLB) qui éditera la revue « Clarté ».

Un des principaux dirigeants du nouveau parti n’est autre que Fernand Lefebvre.

Ce nouveau parti de gauche est pro-chinois se référant à Mao et non à Liou Chao-chi comme le parti grippise et a de fortes attaches avec le Parti communiste albanais. Ce parti n'aura de cesse de dénoncer les impérialismes américain et soviétique.  

L’assise du PCMLB est essentiellement bruxelloise et montoise. Le rovien Henri Glineur fait partie également des membres-dirigeants du parti. 

En date du 28 juin 1970, les cadres du Parti décident de désigner un deuxième secrétaire en plus de Jules Vanderlinden à leur formation politique. Ils portent leur choix sur  Fernand Lefebvre. A l'époque, Fernand Lefebvre est le porte-parole du Parti. Mais, à partir de 1971,
Fernand Lefebvre tient seul les rênes du  P.C.M.L.B. ()

En 1973, le PCMLB et le PCB(ml) ainsi que leurs journaux s’unissent sous la seule appellation PCMLB. Cette « fraternisation durera trois ans avant que les anciens militants du PCB(ml) reprennent leur liberté et partent fonder en 1976 le Parti communiste révolutionnaire (PCR).

En 1974, une délégation du PCMLB conduite par Fernand est invitée en République populaire de Chine. Son épouse l'accompagne. A cette occasion, ils rencontreront plusieurs personnalités politiques chinois dont, le vice-premier ministre chinois Li Hsien.

Notons au passage que Fernand a le goût des voyages et que son pays de prédilection est la France (voir 1ère partie). Et, il ne ne prétendra jamais mettre les pieds en Espagne et au Portugal au temps des dictatures de Franco et de Salazar.

Dans les années 80, Fernand Lefebvre se lance dans la défense de la cause wallonne. 

Fernand Lefebvre - MONT LUSHAN 1981 - Archives Famille Lefebvre

En 1982, le PCMLB est présent lors des élections communales à Mons. Pour l'occasion, le parti de Fernand Lefebvre s'est allié au Rassemblement wallon sous la dénomination "Union démocratique populaire wallonne" ( U.D.P.W.). Fernand Lefebvre sera un des candidats officiels du cartel.

Dans les années 80, Fernand Lefebvre s'essaie à l'écriture de  nouvelles policières. Pour ce faire, il adopte le pseudonyme de F. Lebon Plaisir. Cela aboutira à la publication de deux de ses nouvelles dans la revue "Séries B" : "L'affaire Hennart Bivier" en 1984 et "Un cadavre dans l'urinoir" en 1985.

C'est également en 1984 que Fernand Lefebvre publie aux Éditions CMLD, une plaquette de 69 pages titrée "Pour que l'avenir soit wallon".

En  1986, le  PCMLB, n'étant plus représenté que par sa section boraine, est dissout suite au rapprochement russo-chinois et devient le "Parti communiste d'Unité progressiste". Ce parti disparaîtra de la scène politique en 1989 suite aux événements de la Place Tiananmen.

En date des 10 et 11 octobre 1987 a lieu à Thuin le colloque "Quel avenir culturel pour le rural" sur base d'une enquête réalisée dans la région de Thuin, Beaumont, Chimay réalisée par le Groupe de Recherche sociologique de l'IPSMa à Marcinelle. Ce groupe était composé de Josephina De Cicco, Claudine Tasson, Christian Mailier et de... Fernand Lefebvre.La semaine suivante, les  17 et 18 octobre 1987, a lieu à l'Université du Travail de Charleroi le 1er Congrès "La Wallonie au Futur, vers un nouveau paradigme". 

Fernand Lefebvre y est invité pour participer à l'Atelier 5 intitulé "Les nouvelles valeurs et identité culturelle". Parmi les participants à ce carrefour, nous retrouvons, entre autres, Joseph Hanse et  Anne Moretti.

Notre montois d'adoption y prononcera un discours intitulé "La Wallonie n'existera pas en l'an 2000" débutant comme suit :

"Vous dirai-je que la veille de Noël, j'ai ressenti une humiliation en écoutant le message du roi Baudouin. Le chef de l’État sait qu'en son royaume, il existe des Flamands. Il ignore les Wallons. Le mot-même, pour lui, n'existe pas. Mépris... en l'occurrence, souverain mépris"...

Il poursuit :

"J'écoute une émission consacrée aux choses littéraires. A la Radio-télévision, qui se dit belge, de langue française mais pas wallonne, on y parle d'écrivains: ils sont français, québécois (pas canadiens), belges, à la rigueur francophones : belges mais pas wallons".

Le ton est donné. Il s'en suit une série de mises au point vis-à-vis de "nos" compatriotes du Nord du pays et  de nos dirigeants. Fernand Lefebvre nous dit que nous devons être fiers d'être wallons en nous rappelant qu'à une époque, c'est la Wallonie qui a fait de la Belgique, jusque dans les années 60, un pays économiquement riche   grâce à son industrie, sa main d’œuvre, ses savants, ses ingénieurs, ... 

Il rappelle également que c'est grâce à ses luttes sociales, qui furent souvent réprimées d'une manière brutale et dans le sang, que le peuple belge a longtemps bénéficié d'une Sécurité sociale des meilleures du Monde.

Et de rappeler aussi que la Wallonie n'est pas un désert culturel comme certains le pensaient : 

« Pourquoi - et c'est à dessein que je ne cite aucun nom - ne dirions-nous pas à nos écrivains, nos peintres, nos graphistes, nos chanteurs, nos cinéastes, nos comédiens, nos musiciens, qui ne sont pas de nulle part comme on aime à le répéter, mais qui sont de chez nous surtout quand ils portent dans leur expression le goût de la liberté, le refus de se soumettre, la dérision et l'ironie, le pied de nez au pouvoir, l'insolite….»

En 1989, les Éditions Dricot publient  le premier roman de Fernand, "La Faute à Vénus". Le livre traite de l'affrontement entre les États-Unis et l'U.R.S.S. par espions interposés au sujet d'un système informatique. 

Collection Luc Heuchon

Mais, les deux héros du roman s'éprennent l'un de l'autre et leurs gouvernements respectifs veulent les éliminer. Les deux tourtereaux s'enfuient vers la planète Vénus à bord d'un engin spatial qu'ils ont volé. De leur amour naîtra une petite fille qu'ils prénommeront Greenpeace.

La même année, il publiera un recueil reprenant de courts textes mêlant jeux de mots, réflexions, petits poèmes, ... intitulé... "Notes".

Collection Luc Heuchon

C'est dans le courant du premier trimestre de 1'année 1990, que je me rends à Mons interviewer Fernand Lefebvre pour un complément d'informations le concernant. En effet, j'avais eu l'occasion de lui consacrer une courte notice bio-biliographique dans mon mémoire de fin d'études de bibliothécaire-documentaliste en 1987. Mais, je voulais affiner.

Fernand Lefebvre me reçut très gentiment. L'homme était affable et un peu étonné que je m'intéresse à lui. Nous évoquâmes son parcours littéraire et son passé d'enseignant. Il me parla de ses enfants. Bizarrement, nous parlâmes peu de ses convictions politiques. Mais, il est vrai qu'à l'époque, le propos de mon mémoire était de rendre hommage aux auteurs scientifiques ou de fictions. Les écrits politiques ne faisaient pas partie de mes préoccupations.

Ce fut bien des années après que je me suis rendu compte de l'importance de son engagement politique et de sa place au sein de son parti.

En 1994, Fernand revient à la littérature avec une dernière fiction, un recueil de nouvelles consacré aux femmes : "Jeu".  A ce sujet, Thierry Horguelin écrira dans le supplément de la revue professionnelle belge "Le Bibliothécaire" , "Le Carnet et les Instants":

"... Fernand Lefebvre pratique la fantaisie et le jeu de mot au point d'y forcer parfois ses moyens. Il ne suffit pas toujours de faire de l'esprit pour en avoir. Dans le genre, la nou­velle qui ouvre le bal, "Iseut", est sans doute la meilleure. La narration rapide rebondit sans failles. Elle conduit une comédie de l'arri­visme et de la séduction au royaume des tueurs à gages, des organisations secrètes et de l'argent facile. Le reste du recueil ne plane pas toujours à cette hauteur. Cependant, la plus belle nouvelle de "Jeu", "Olympia", prouve que l'auteur sait frayer dans de plus troublants pa­rages. La volupté s'y fait plus capiteuse. Les caresses de la soie suscitent un vertige sensuel, avant d'ouvrir sur de plus noirs abîmes." 

Ensuite, silence "radio". Fernand Lefebvre s'est éteint le 14 février 2010.

N.B. : La carrière politique de Fernand Lefevre fut très riche et tout n'a pas été dit dans cette notice. Cette notice demande à être peaufinée et la matière ne manque pas. Ce sera fait dans les prochains mois et la notice complète sera publiée sur mon blog : "Les personnalités de l'Entité de Courcelles" :  https://heuchoncourcelles.blogspot.com

Remerciements : un tout grand merci à Madame Marie-France Hanon du CarCob pour sa gentillesse et sa serviabilité, à Gabriel et France Lefebvre pour leur aide précieuse.

Notes : 

(1) D'après le souvenir de Gabriel Lefebvre

(2) Le Groupe théâtral libre de l'U.L.B. était notamment  également composé de Georges Vanhoet, Basile Risoupoulos et Émile Leclerf

(3) P.O.B. et P.R.L. :Aujourd'hui, le Parti socialiste et le Mouvement réformateur libéral (MR)

(4) P.C.M.L.B. : seul parti communiste belge à être reconnu par le  P.C. chinois

Sources bio-bibliographiques 

Entretien et questionnaire de l'intéressé en 1990,

Entretien avec son fils Gabriel, 

Échanges de mails avec sa fille France,

Centre des Archives du Communisme en Belgique ( CArCoB)

33, rue de la Caserne

1000 Bruxelles

Belgique

Téléphone : 02/513 61 99 et 02/513 15 83,

Le Centre Marxiste-Léniniste-Maoïste [B]

Baillargeon, Camille HomMage aux travailleurs belges : Forces murales au 30e anniversaire du Parti communiste in Forces murales : un art manifeste / ss la dir. De Jacqueline Guisset et Camille Baillargeon .- Bruxelles : Mardaga, 2009 .- 239 p. : ill. .- p. 97-98

 Dirkx, Paul

La presse littéraire parisienne et les "amis belges" (1944-1960), 

In : Actes de la recherche en sciences sociales. 111-112, mars 1996. Littérature et politique. pp. 110-121  

Faute…  

La faute à Vénus, 

in « Le Bibliothécaire », 

1er trimestre 1990, p. 13-14, Bibliographie 

Gotovitch, José

Du rouge au tricolore: Les communistes belges de 1939 à 1944: un aspect de l'histoire de la Résistance en Belgique

. - Bruxelles : Labor, 1992

.- 609 p. - p. 537

Horguelin, Thierry

FEros,

in "Le Carnet et les Instants",

n° 87, 03-05 /1985

Rikir, Milou (Émile), 

Le P.C.B. et la scission «grippiste» de 1963, Bruxelles, CArCoB, 2002, [en ligne], <http://www.carcob.eu/IMG/pdf/le_pcb_et_la_scission_grippiste_de_1963.pdf>, 12/12/2020

Schaeffer, Pierre-Jean

Charleroi, 1830-1994 : histoire d'une métropole

. - Quorum, 1995

. -  466 p.

. - p. 264 

Verstraete-Hansen, Lisbeth

 « Compte rendu de Nuijs (Laurence van), La critique littéraire communiste en Belgique. Le Drapeau Rouge et De Rode Vaan (1944-1956) », COnTEXTES [En ligne], Notes de lecture, mis en ligne le 01 novembre 2013, consulté le 18 février 2021. URL : http://journals.openedition.org/contextes/5673

Bibliographie succinte

Delmelle,Joseph

 Panorama de la jeune poésie française de Belgique

. - Bruxelles : Le Nénuphar, 1948

Événements 

 . – Bruxelles : L’Hippogriffe, 1950 

. – [38] p. 

. – Poèmes dédiés à Lucienne, son épouse 

La faute à Vénus : [roman] . – Liège : Dricot, 1989

. – 125 p.

. – Dessin de couverture / Gabriel Lefebvre   

Introduction à la sociologie / synthèse succincte : cours de 1ère année . – Châtelineau : École provinciale de Service social, [1963] . – 15 p.  

Jeu : nouvelles 

. - Cuesmes : Ed. du Cerisier, 1997 

. - 136 p. 

Notes 

  . – [Mons] : A l’infortune du pot, [1989] 

 . – 40 p. 

Open je ogen, gebruik je hersens ! Debatbijdrage / door Fernand Lefebvre

. - Antwerpen : M. De Ridder, 1986

. - 15 p.; 21 cm. - (Flash. Bijlage, 17 (6/VI/1986))  

Parti Communiste d'Unité Progressiste : documents de son Ve Congrès / présentés par Fernand Lefebvre

. - Bruxelles : L. Raepsaet

. - 36 p.; 20 cm 

Pour que l'avenir soit wallon / par Fernand Lefebvre

. - Bruxelles : CDML, 1984

. - 69 p.; 19 cm. - (Réflexions)

Quel avenir culturel pour le rural ? : enquête réalisée dans la région de Thuin, Beaumont, Chimay : colloque . 10-11 octobre 1987 / Groupe de recherche sociologique de l'IPSMa ; réalisé par Josephina De Cicco , Fernand Lefebvre , Christian Mailier, Claudine Tasson 

. - Beaumont : CIRAC , 1988

  . - 2 vol.  

Questions spéciales de sociologie : deuxième année . – Châtelineau : École provinciale de Service social, [1963] . – 28 p. . – Syllabus  

Résumés d’histoire, Antiquité, Moyen âge : 1ère année . – Charleroi : Université du Travail, 1963 . – 33 p.  

Trente-deux poèmes de guerre et d’amour / [préf. Franz Hellens] . – [Bruxelles] : Cercle littéraire de l’Université libre de Bruxelles, 1946 . – 59 p. . – Numéro spécial des cahiers « Les Saisons » Revues 

"Les Cahiers rouges"

La question de Staline,

n° 8, 1979

La question nationale en Belgique,

n° 9, 1980

 "Enfin" 

Il est nécessaire de se remettre en cause,

n° 14-15, 02 - 03/1978

Croque-nique littéraire,

n° 18, 06 - 1988, pp. 30-31

Les victimes hors du coup,

n° 21, 11- 1989, pp. 9-13

 "La Voix du Peuple"

Les trotskystes de la « Gauche » découvrent le Père Noël, 

n° 45, 05/11/1965, pp.

« Séries B »

L’affaire Hennart Bivier / F. Lebon Plaisir  

2e année, n° 4, 1er trimestre 1984, p. 16-26 

Un cadavre dans l’urinoir / F. Lebon Plaisir ; 

ill. Didier Henroz,  

3e année, n° 10, 4e trimestre 1985, p. 12-20

Auteur : Luc Heuchon ©

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